Cameroun-Bauxite de N’gaoundal et de Minim-Martap : l’espoir d’une nouvelle ère avec CAMALCO

En filigrane de la visite des trois plateaux bauxitiques de la région de l’Adamaoua, les populations ont transmis leurs doléances aux officiels de CAMALCO qui rassurent par leur offre.
Ce sera avec CAMALCO
Le 11 juillet 2018, trois permis de recherches sont signés par le Ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologiques au bénéfice de CAMALCO, filiale Camerounaise du groupe australien Canyon Ressources. C’est l’aboutissement de négociations ouvertes il y a quelque 2 ans entre les promoteurs de cette entreprise et les autorités camerounaises. Elles concèdent à Canyon Ressources l’autorisation de conduire pendant trois ans la dernière phase de recherches sur les sites bauxitiques de N’gaoundal, Minim et Martap. Le permis de recherche n’est pas renouvelable mais pourra préluder la phase de production qui elle va s’étaler sur un peu plus de 20 ans. CAMALCO remplace ainsi la société Cameroun Alumina (CAL) à qui ces autorisations ont été retirées en 2016 en raison de quelques irrégularités. Notamment, la non fourniture par la société CAL de toutes les études préalables définitives sur l’ensemble des composantes du projet (bauxite-Alumine) assorties d’un modèle financier intégré d’une part, et de la fébrilité de Dubal Aluminna de continuer à investir dans le projet d’autres parts.

La part des populations…
Avec le lancement officiel le 17 septembre, à Bouboudi par Martap, de la dernière phase de recherche sur les gisements de N’gaoundal, Minim et de Martap, les populations riveraines ont formulé leurs doléances à l’endroit de l’entreprise commise pour ce projet. Heureux que le projet d’exploitation de la bauxite de N’gaoundal , de Minim et de Martap soit d’ores et déjà en voie d’être une réalité, Backary Aboubacar, Maire de la commune de Ngaoundal espère qu’il profitera à sa population ; en clair, que sa mise en exploitation va générer quelques emplois dans la localité, qu’elle va augurer du développement de la localité , que les siens ne seront pas oubliés quand il s’agira de la répartition des revenus… il résume sa sollicitation à l’endroit de CAMALCO par un «nous voulons notre part, et toute notre part ». Le maire de Tibati n’en fait pas moins, mais sa principale exhortation est relative aux infrastructures routières. L’élu local souhaite que les différentes voies d’accès de sa localité donnant sur le site du gisement soient convenablement aménagées.

CAMALCO, rassurant
Le Directeur Général de Canyon Ressources se veut rassurant quant à la mise en œuvre de ce projet. Le groupe dont il tient les rênes est tenu de mobiliser 6 milliards de francs CFA ; soit 2 milliards pour le permis de N’gaoundal et 4 milliards pour le permis de Minim et Martap. Cet engagement parmi bien d’autres contenus dans le cahier de charges sera soutenu par un programme d’investissement cohérent avec le seuil minimum de 100 000 FCFA/km2/ an, tel que l’exige le Code minier. Philip Gallagher a indiqué que Canyon Ressources y tiendra, tout comme au bitumage des voies d’accès et la réfection du chemin de fer devant relier le site du gisement au port de Kribi. ». Dans la mosaïque de ces promesses, Philip Gallagher ajoute que des populations se verront gratifiées d’emplois directs chez CAMALCO et dans des entreprises partenaires. Également, les communes vont bénéficier des avantages prévues par la règlementation en vigueur, a indiqué l’homme d’affaire australien. Il y a des raisons de croire en CAMALCO de l’avis d’Ernest Ngwaboubou. « Des missions de terrain avaient été effectuées par des équipes interministérielles à Birsok au Cameroun du 24 au 28 mai 2017 et au Burkina Faso, du 4 au 10 juin 2017 à l’effet de s’assurer de l’effectivité des investissements déjà réalisés par Canyon Ressources. » Le ministre explique que le conseil stratégique de négociation et de suivi des projets miniers, à la fin de ces missions a eu plus d’une raison d’être rassuré quant au sérieux de CAMALCO. « Cette entreprise est déjà présente au Cameroun à travers la société Aucam dont il détient 75% de parts , et de deux permis de recherche pour la bauxite de Birsock et Mandoum dans la région de l’Adamaoua….CAMALCO a des partenaires financiers et techniques possédant une expérience avérée dans le domaine minier , et dispose d’un panel d’experts et de cabinets internationaux de renommée établie» renchérit-il.

Le gouvernement veille au grain
En optant pour l’offre Canyon Ressources, les officiels camerounais confirment leur ambition de passer du stade de pays d’exploration minière vers celui de pays d’exploration et de production minière… qu’on rompe avec l’idée que la bauxite de Minim , Martap et de N’gaoundal n’est réalité que dans les livres l’a souligné de façon anecdotique le ministre des mines en rassurant que l’entreprise CAMALCO bénéficiera de l’appui de son département ministériel dans la mise en œuvre de ce projet dans le respect des lois et règlements en vigueur. Le gouvernement est tout de même exigeant à bien des égards ; il veillera au strict respect des cahiers de charges autant qu’il n’entend pas déroger à quelques principes cardinaux de sa politique minière ; avoir un développement économiquement rentable, écologiquement acceptable, socialement viable.

Romulus Dorval KUESSIE, 237online.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *