Le Comité des droits de l’homme des Nations unies s’est dit préoccupé par les poursuites des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme en Ukraine, par la discrimination des personnes déplacées et la lenteur observée dans l’enquête sur les meurtres commis en janvier et en février 2014 à Kiev et en mai 2014 à Odessa. C’est ce que le Comité a déclaré jeudi dans ses conclusions publiées après l’examen du huitième rapport sur l’application par Kiev du Pacte international des droits civils et politiques.
Le Comité se dit « préoccupé par des informations sur des actes d’intimidation, de poursuites et d’attaques » commis, entre autres, par des groupes d’extrême droite à l’égard de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme. Le Comité affirme également avoir révélé des « défauts systémiques » dans les enquêtes des meurtres d’Oles Bouzina (2015), de Pavel Cheremet (2016) et de Vadim Komarov (2019). Les experts recommandent aux autorités ukrainiennes de faire en sorte que « des responsables ukrainiens s’abstiennent de toute ingérence » dans la liberté d’expression des journalistes et défenseurs des droits de l’homme.
Enfin, le Comité se dit préoccupé par « le manque d’avancement dans l’enquête des graves violations des droits de l’homme », commis par des militaires ukrainiens lors du conflit armé. Il s’agit notamment d' »exécutions commises sans enquête ni verdict, de meurtres, de viols sexuels, de kidnapping, de disparitions forcées, d’interpellations illégales et de tortures ».
