Cemac: La Guinée équatoriale ferme sa frontière d'avec le Cameroun

Affluence et ambiance inhabituelles à la frontière terrestre entre le Cameroun et la Guinée équatoriale à campo, dans le département de l’Océan, région du Sud, depuis vendredi 3 janvier 2014. La fermeture de la frontière terrestre par les autorités équato-guinéennes est au centre de toutes les conversations et laissent pantois plus d’un. Des commerçants désireux de traverser le fleuve Ntem pour se rendre à Rio Campo sont aux abois. Même fortune pour les ressortissants de la Guinée équatoriale soucieux de rentrer au bercail après un congé passé en terre camerounaise. Des étudiants équato-guinéens en formation à l’Université de Buea sont également bloqués. D’où les grincements de dents perceptibles et exacerbés par le fait que ces infortunés, aussi bien des Camerounais que des Equato-guinéens dorment à la belle étoile à campo. Conscientes qu’une telle situation est susceptible de déboucher sur des altercations parfois incontrôlables, les autorités camerounaises ont dépêché des éléments des forces de défense afin de parer à toute éventualité. Ces soldats sont mis en alerte et n’hésitent pas à s’interposer enfin de calmer les esprits surchauffés des commerçants qui ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause, nombre de leurs marchandises sont périssables et le manque à gagner enregistré à la suite de cette autre fermeture de la frontière est plus qu’inquiétant. Toutes choses qui découlent du ralentissement des activités commerciales, des échanges à Campo.

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certains Camerounais qui séjournent au pays d’Obiang Nguema Mbasogo se frottent les mains. Ce d’autant que la fermeture de la frontière empêche ipso facto une nouvelle valse d’expulsions déjà goupillées pour ce mois de janvier 2014. Dans les rangs des « recalés» de Campo l’optimisme reste de mise. «Nous sommes convaincus que les autorités de la Guinée équatoriale vont revenir à des meilleurs sentiments en ouvrant la frontière dans quelques jours. Nous sommes déjà habitués à ces caprices, soutiennent des sources que Le Messager a pu contacter hier, mardi 7 janvier 2014, au moment où nous allions sous presses. Au demeurant, des préposés de la douane et à l’émi-immigration équato-guinéens sont peu diserts sur les mobiles d’une telle décision prise par le régime de Malabo qui rame ainsi à contre courant des orientations impulsées dans la zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) dont il est par ailleurs, membre de plein droit.

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