Cameroun – Commutation des peines: Le Septentrion en colère!

Marafa, Vamoulké et mota

Depuis la promulgation du décret présidentiel portant réduction de peines pour certains détenus, cette décision qui a exclu Iya Mohamed, Vamoulké, Mota et surtout Marafa a provoqué la colère et l’indignation générale dans le Grand Nord.

Partout c’est le même cri : celui contre ce que les citoyens du septentrion considèrent comme « l’injustice ». A la gare ferroviaire de Ngaounderé , dans les agences de voyages et les autocars, dans les marchés grouillants de monde de Garoua et Maroua, sous l’ombre des nimiers de Yagoua ou sous le soleil ardent de Kousséri, c’est le seul sujet de discussion et une colère sourde émane des commentateurs. Des questions fusent de partout : même pour cause de maladie, pourquoi relaxe Michel Fotso,le soi-disant auteur principal du crime de détournement et garder Marafa, tout aussi malade, qui n’a commis aucune infraction, en prison, sous l’original prétexte de « complicité intellectuelle » ? Bouba Baldama un jeune étudiant assis devant la boutique de son ami explique : « C’est parce que nous sommes lâches. Nous sommes des moutons, nous acceptons tout sans broncher. L’assistance acquiesce rageusement : ça suffit, trop c’est trop! » Un autre rappelle : « nous sommes des peuples de guerriers peut être que vous l’avez oublié.
Pourquoi être si peureux? Nous faisons honte à nos arrières et grands-parents qui n’auraient jamais accepté cette situation
».

Que cherche le pouvoir? Se demande cet étudiant en hôtellerie de Ngaounderé, « Ouvrir un autre front de contestation au Nord, pensent-ils que ça va continuer comme ça? » Son camarade assis sur un banc face au soleil se demande : « Quelle est la stratégie et les desseins cachés de ceux qui s’acharnent tant contre Marafa, Iya, Vamoulké et Mota, ces figures de proue du septentrion ? Est-ce le président Biya qui décide réellement ? » En ces moments difficiles que connaît le pays sur tous les plans notamment dans les domaines sanitaire, social et économique, le pouvoir peut-il résister si le Nord entre dans la danse de la contestation populaire ? Ce qui se dessine après le maintien de Marafa et autres en détention? » Autant de remarques qui fusent de partout dans le Septentrion dont les populations sont déjà offusquées et remontées contre le pouvoir de Yaoundé. Déjà, ditun médecin, « que nous réclamons en vain une barrière sanitaire entre le Nord saint et le sud infecté par le Covid19. Le couloir Ngaoundere-Kousseri pourrait être isolé au profit du corridor N’Gaoundéré-Touboro-Tchad, pour éviter le flux des voyageurs de passage. Ceux qui doivent absolument entrer dans ce couloir devraient subir des tes de dépistages »…

EDKING

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