Le Cameroun, pays riche en culture et en histoire, se trouve à la croisée des chemins en matière d’éducation. Une décision du gouvernement visant à promouvoir l’impression locale de manuels scolaires pose un défi de taille pour les imprimeurs nationaux. Mais quelles sont les véritables raisons de ce blocage, et comment le pays peut-il surmonter ces défis pour exploiter un marché de 500 milliards Fcfa ?
L’ambition d’une impression locale
La vision du gouvernement camerounais de confier la production d’une partie des livres scolaires aux imprimeurs nationaux n’a pas encore porté ses fruits. En dépit de multiples concertations entre divers acteurs, dont la commission de mise en œuvre des programmes scolaires, les éditeurs, les fournisseurs de papier et les imprimeurs, des divergences persistent. Le principal obstacle demeure le matériel obsolète, l’absence de machines rotatives efficaces et les défis liés à la maintenance des équipements.
La formation et la qualité en question
Outre les défis techniques, la qualité de la formation du personnel est un autre frein à l’expansion de l’impression locale. La qualité des produits finis, en particulier l’encollage des livres, laisse souvent à désirer. Robert Nkouamou, président du Gipiap, souligne également les problèmes financiers et la défiance des éditeurs envers les imprimeurs locaux.
Un marché lucratif à conquérir
Le marché de l’impression des manuels scolaires représente une opportunité économique énorme de 500 milliards Fcfa chaque année. Bien que le gouvernement soit prêt à cautionner jusqu’à 200 milliards, la réalité demeure que les imprimeurs locaux n’ont pas encore réussi à saisir cette chance. Toutefois, des efforts sont en cours pour surmonter ces défis. Les imprimeurs envisagent de créer une société pour importer du matériel, stocker les intrants, former le personnel et même envisager une participation à la foire mondiale des imprimeurs en Allemagne en 2024.
Vers un avenir prometteur
Il est clair que le potentiel est là, mais la route vers la réalisation de cette vision nécessite une organisation, une collaboration et une innovation continues. Le Cameroun a l’opportunité unique de révolutionner son secteur de l’éducation tout en stimulant son économie locale. Seul le temps dira si les imprimeurs locaux peuvent relever ce défi et transformer cette vision en réalité.
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