Affaires publiques: Augmenter le taux de représentativité des femmes au Cameroun

Plateforme café genre

C’est le désir des membres de la plateforme café genre de la région du Sud dont la réunion s’est tenue le 27 octobre dernier à Ebolowa en partenariat avec Onu-femmes ceci en rapport avec les élections régionales futures.

Le président de la République Paul Biya s’engageait le 02 octobre 1992 à Maroua lors d’une allocution, « je m’engage à veiller à l’élaboration et à
la mise en route du programme spécial d’action pour la promotion des femmes. Je ferai en sorte que votre travail soit partout reconnu et valorisé.
Je ferai en sorte que vous soyez bien représenté dans toutes les instances dirigeantes du pays. Je m’engage à faire de l’égalité entre les droits des
hommes et les droits des femmes une réalité ». C’est bien cet engagement du Chef de l’Etat que les femmes continuent à interroger pour apprécier son
niveau d’applicabilité en 2020. Selon Patience Efandene d’Elecam, sur 769 conseillers municipaux, 212 sont les femmes soit un taux de 27.33 % et 06
maires titulaires sur l’ensemble des 29 arrondissements de la région du Sud.

Les femmes doivent se mobiliser pour faire bouger les lignes par rapport au quota officiel qui est de 30 % pour un premier temps. Selon Marlyse Ntyam, 2ème adjoint au maire de la commune d’Ebolowa 2, présidente de cette plateforme café genre, « il est question d’amener la femme à prendre conscience pour leur participation à la gouvernance locale. Que les électrices prennent conscience de ce que ce processus intègre la décentralisation. La femme doit donc connaitre sa place dans ce processus ». Lorsqu’il y’a 07 hommes et 03 femmes, il n’est pas facile que la femme se porte candidat à la tête de l’exécutif et de pouvoir briquer un poste au sommet.

Alors, il est question de pouvoir postuler avec une égalité de chance d’où le souhait d’avoir 50- 50 de représentativité. Pour Mohaman Sani, délégué
régional du Minddevel, « la décentralisation est une gestion participative. Et l’occasion permet de sensibiliser les femmes car, tous les acteurs sont
importants dans ce processus ». Il est plus qu’important que les femmes sachent donc leur rôle dans la gouvernance locale d’où la thématique de
cette rencontre à savoir, « participation des femmes à la gouvernance locale ». C’est une interpellation à plus d’un titre pour la femme, pour ce
qu’elle est et ce qu’elle doit être à l’aune de cette décentralisation.

Actions de développement

Florence Nkolo, déléguée régionale Minproff, « 21 femmes sur 70 candidats postulent à cette première élection de conseillers régionaux dans le Sud
toutes issues d’une seule formation politique. Il est donc question d’augmenter ce taux de participation pour avoir une égalité de chance soit 50 pour les hommes et 50 pour les femmes ». Après ces échanges, les participants ont analysé les maux qui minent leur participation dans cette gouvernance locale, et ont élaboré les stratégies en vue d’une participation accrue. Il s’agit d’une participation au développement local, elles doivent ainsi disposer des armes appropriées. Leur mobilisation pourra faire bouger les lignes. Elles sont plus prêtes et disposées à donner une impulsion aux actions de développement. Après le 06 décembre prochain, leurs doléances pourront être prises en compte pour les prochaines échéances.

Jacques Pierre SEH

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