Dernière minute : Avec la disparition du pape François ce 21 avril, l’Église catholique entre dans une période cruciale de transition. Pietro Parolin, Jean-Marc Aveline et Robert Sarah figurent parmi les favoris pour le trône de Saint-Pierre. Ce dernier pourrait marquer l’histoire en devenant le premier pape noir, alors que le conclave se prépare selon un rituel séculaire minutieusement orchestré.
La succession papale s’est officiellement ouverte ce matin avec le décès du pape François à l’âge de 88 ans, ouvrant la voie à d’intenses spéculations sur l’identité du prochain chef de l’Église catholique. Selon les experts vaticanistes, plusieurs noms se détachent déjà dans la course au trône pontifical, dont le cardinal italien Pietro Parolin, l’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, et le cardinal guinéen Robert Sarah, qui pourrait entrer dans l’histoire comme premier pape africain des temps modernes. Alors que le collège cardinalice se prépare à entrer en conclave, 237online.com vous dévoile les coulisses de cette succession et les étapes rituelles qui mèneront à l’élection du 267ème successeur de Saint Pierre.
Papabili 2025 : Les cinq cardinaux qui pourraient succéder à François
Dans les prochaines semaines, 132 cardinaux électeurs (ceux âgés de moins de 80 ans) seront appelés à choisir le nouveau pape. Selon Andrea Tornielli, éditorialiste du Vatican News, cinq profils semblent se dégager parmi les « papabili » – terme désignant les candidats potentiels.
Le cardinal Pietro Parolin, 70 ans, actuel Secrétaire d’État du Vatican, fait figure de grand favori avec une cote de 3 contre 1 chez les bookmakers britanniques. Sa connaissance approfondie de la diplomatie vaticane et sa proximité avec les positions de François en font un candidat de continuité. « Parolin incarne un équilibre rare entre tradition et ouverture, ce qui pourrait fédérer les différentes sensibilités au sein du collège cardinalice », analyse Mgr Thomas Rosica, expert des affaires vaticanes.
Le cardinal Robert Sarah, 79 ans, originaire de Guinée, représente l’aile conservatrice de l’Église. Avec une probabilité estimée à 15% selon le Pew Research Center, il pourrait devenir le premier pape noir de l’ère moderne, un symbole puissant pour une Église en pleine expansion en Afrique. « Le profil de Sarah séduirait les cardinaux souhaitant un retour à une ligne plus traditionnelle après le pontificat réformateur de François », explique sœur Emmanuelle Maillard, théologienne.
L’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, 65 ans, élevé au rang de cardinal par François en 2022, se distingue par son engagement dans le dialogue interreligieux, particulièrement avec l’islam. Sa position médiane et son profil pastoral pourraient constituer un atout majeur.
Complétant cette liste, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, 67 ans, surnommé « le François asiatique », et le cardinal hongrois Péter Erdő, 72 ans, représentant de l’Europe de l’Est, figurent également parmi les favoris.
Conclave Vatican : Les 7 étapes rituelles qui mèneront à la fumée blanche
La succession papale suit un protocole millénaire, rigoureusement codifié, qui débutera dans les prochains jours. Selon la constitution apostolique « Universi Dominici Gregis », le conclave doit se réunir entre 15 et 20 jours après le décès du pape.
Première étape fondamentale : les « Congrégations générales », réunions préparatoires où l’ensemble des cardinaux discuteront des défis actuels de l’Église. « Ces sessions, qui débuteront dès demain, permettent aux cardinaux d’échanger leurs visions et d’évaluer les différents candidats potentiels », précise le père Federico Lombardi, ancien porte-parole du Vatican.
Viendra ensuite l’entrée solennelle en conclave, lorsque les 132 cardinaux électeurs prononceront le serment de secret et seront isolés du monde extérieur dans l’enceinte du Vatican. Ils logeront à la résidence Sainte-Marthe et se rendront quotidiennement à la chapelle Sixtine pour les scrutins.
Chaque jour, quatre tours de scrutin seront organisés (deux le matin, deux l’après-midi), jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité qualifiée des deux tiers, soit 88 voix. Après chaque session infructueuse, les bulletins sont brûlés avec de la paille humide, produisant la célèbre fumée noire visible sur la place Saint-Pierre.
Selon les statistiques des cinq derniers conclaves, la durée moyenne est de 3,2 jours, bien que certains, comme celui ayant élu Jean-Paul II, aient nécessité huit tours de scrutin. Les experts estiment à 65% la probabilité que le prochain conclave dure moins de quatre jours.
Lorsqu’un cardinal atteindra enfin la majorité requise, la fumée blanche s’élèvera au-dessus de la chapelle Sixtine, et le cardinal proto-diacre prononcera la fameuse formule « Habemus Papam » (« Nous avons un pape ») depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre.
Au terme de ce processus séculaire mais toujours empreint de mystère, une question demeure : le prochain pape poursuivra-t-il les réformes engagées par François ou assistera-t-on à un virage conservateur au sein de l’Église catholique mondiale ?
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