Une situation dramatique secoue actuellement la ville de Nkoteng. Une manifestation d’employés de la SOSUCAM réclamant leurs arriérés de salaire s’est transformée en scène de chaos après l’intervention des forces de l’ordre.
La violence s’étend, Mbandjock également touchée
La grève des employés de la SOSUCAM, filiale du groupe français Somdiaa, a pris une tournure tragique ce matin. Le bilan provisoire fait état de quatre morts, dont un enfant, et plusieurs blessés graves. Les tensions sociales à la SOSUCAM ont atteint leur paroxysme lorsque la direction a fait appel aux forces de l’ordre pour réprimer le mouvement.
La situation s’est rapidement détériorée avec des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Des plantations de canne à sucre ont été incendiées, les routes sont bloquées, et la panique gagne la ville voisine de Mbandjock. Le commissaire aurait abattu un gréviste, et un commandant de brigade aurait eu le bras cassé dans les échauffourées.
Cette escalade de violence soulève des questions sur la gestion de ce conflit social par la direction de la SOSUCAM. Comment une entreprise détenue à 26% par l’État camerounais peut-elle accumuler des mois d’arriérés de salaire ? La réponse musclée aux revendications légitimes des travailleurs interroge sur les pratiques managériales de cette filiale du groupe Somdiaa.