Le 7e sommet Union africaine-Union européenne du 21 mai dernier à Bruxelles a exposé des tensions explosives alors que 50 ministres africains ont redéfini les relations intercontinentales face aux nouveaux enjeux sécuritaires post-summit.
Cette rencontre ministérielle historique a marqué un tournant décisif dans les rapports Afrique-Europe. Avec la participation du ministre camerounais des Relations extérieures Mbella Mbella, ce sommet s’est révélé être un véritable test pour l’avenir des coopérations bilatérales.
Les résultats obtenus deux semaines après confirment l’ampleur des transformations en cours.
Les défis sécuritaires ont dominé les négociations
La crise au Sahel et les instabilités dans la région des Grands Lacs ont placé la sécurité au centre des discussions. « Notre avenir était lié au renforcement de la coopération UA-UE », avait déclaré Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères.
Les développements récents au Mali et au Burkina Faso ont confirmé les limites de l’approche européenne traditionnelle. Le retrait définitif des forces françaises du Sahel illustre parfaitement cette nouvelle donne géopolitique.
Cette transformation des équilibres régionaux a exigé une refonte complète des mécanismes de coopération existants.
Migration et développement : les accords conclus
Le président du Conseil exécutif de l’UA avait indiqué qu’« un changement de paradigme » s’imposait concernant la gestion des flux migratoires. L’Afrique a finalement refusé d’être cantonnée au rôle de simple réceptacle des politiques européennes.
Les discussions ont également porté sur les opportunités économiques post-pandémie et les investissements dans les infrastructures numériques. « Nous exportions les matières premières, la valeur ajoutée se créait ailleurs », avait dénoncé un diplomate africain.
L’émergence confirmée de partenariats alternatifs avec la Chine et la Russie a renforcé la position de négociation africaine face à l’Europe traditionnelle.
Cette reconfiguration géopolitique majeure redéfinira-t-elle durablement l’équilibre des forces entre nos deux continents ?