Le Cameroun vient de connaître un événement majeur au sein de son Assemblée nationale ce lundi 27 mars 2023, qui met en lumière la dégradation de la démocratie parlementaire dans le pays.
L’élection du bureau de l’Assemblée a été marquée par un scandale sans précédent, qui a vu le RDPC violer son propre Règlement intérieur et ignorer les motions présentées par le PCRN et l’UMS.
Le RDPC a décidé de reconduire un élu du SDF au poste de Questeur de l’Assemblée nationale, alors que le PCRN, désormais la troisième force politique de l’Assemblée avec cinq députés contre quatre pour le SDF, aurait dû prétendre à ce poste en vertu de l’article 17.7 du Règlement intérieur. Cet article stipule que « l’élection des membres du bureau doit refléter la configuration politique de l’Assemblée nationale, sauf refus de certains partis politiques de participer au bureau ».
Cette violation du Règlement intérieur est inédite et démontre le mépris de l’Assemblée nationale pour son pouvoir indépendant et pour le peuple qu’elle est censée représenter. Le député Honorable Jean Michel Nintcheu a qualifié cette situation de « déni de parlementarisme » et a souligné que « la plupart des députés sont indignes de représenter le peuple souverain ».
Selon Nintcheu, cette mascarade dégoûtante jette les députés complices dans « les poubelles nauséeuses de l’Histoire parlementaire » du Cameroun. Il affirme que l’Histoire sera impitoyable envers ceux qui ont cautionné ce déni de justice.
Malgré cette journée noire pour la démocratie parlementaire, l’Honorable Jean Michel Nintcheu assure qu’il continuera à travailler pour libérer le Cameroun de la forfaiture, du braquage des institutions et de l’imposture. Il en appelle à la vigilance de tous les citoyens pour soutenir les forces politiques véritablement engagées dans l’opposition parlementaire et pour rétablir la démocratie dans leur pays.
