Une affaire explosive vient d’éclater dans le monde du football camerounais. Selon des informations exclusives obtenues par 237online.com, l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables, Rigobert Song Bahanag, s’apprête à engager des poursuites judiciaires contre la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) pour détournement présumé de ses arriérés de salaire s’élevant à près de 198 millions de FCFA. Une révélation qui pourrait faire trembler l’édifice du football national.
Le système troublant des rétrocommissions dévoilé
L’enquête menée par notre rédaction révèle un mécanisme financier pour le moins opaque. Alors que l’ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables avait initialement mandaté le cabinet d’avocats Brigitte Diffouo pour engager une procédure contre l’État du Cameroun pour un montant précis de 197 999 430 FCFA, une découverte surprenante est venue bouleverser la situation.
En effet, l’État camerounais aurait déjà réglé ces arriérés de salaire depuis 2024, suivant le circuit habituel de versement – à savoir un virement à la FECAFOOT, chargée ensuite de reverser les sommes au sélectionneur. Mais selon nos sources, sur les 19 millions que l’État versait mensuellement à la Fédération pour son salaire, Rigobert Song n’en percevait qu’environ 10 millions de FCFA. Une différence substantielle qui soulève de sérieuses questions sur la gestion financière au sein de l’instance dirigeante du football camerounais.
« Ce schéma de rétrocommissions n’est pas un cas isolé », nous confie une source proche du dossier qui souhaite garder l’anonymat. « Le même procédé aurait été appliqué avec d’autres entraîneurs, notamment Hervé Renard, illustrant un système bien rodé qui perdure depuis des années à la FECAFOOT. »
Le « Capitaine Courage » prêt à aller au combat judiciaire
Si aucune solution n’est trouvée d’ici ce week-end, Rigobert Song, surnommé affectueusement « Capitaine Courage » par les supporters camerounais, se prépare à franchir un cap décisif en traînant la Fédération devant les tribunaux dans les prochains jours. Une démarche qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore et exposer au grand jour les pratiques financières douteuses qui gangrèneraient l’institution.
Cette affaire intervient à un moment particulièrement délicat pour la FECAFOOT, déjà secouée par diverses controverses et tensions internes. Elle soulève également des questions fondamentales sur la gouvernance du football camerounais et la protection des droits des acteurs sportifs, même les plus emblématiques.
L’actuel président de la FECAFOOT, pris au dépourvu par cette situation explosive, semblerait désemparé face à l’ampleur de ce scandale financier qui pourrait bien n’être que la partie émergée de l’iceberg.