Une correspondance de Fatma Samoura, la secrétaire générale de l’instance mondiale, a été adressée le 18 février 2019 au Cameroun.
Le rapport sur les salaires et primes impayés aux joueurs par les clubs professionnels par le Syndicat national des footballeurs du Cameroun
(Synafoc) et la Fifpro, est en train de produire des effets. Ce rapport signé de Gérémi Njitap, le président du Synafoc, et Theo Van Seggelen, le
secrétaire général de la Fifpro, présentait une situation où près de 24 clubs de Ligue 1 et Ligue 2 étaient concernés par des salaires et primes
impayés à leur joueurs. Le Synafoc et la Fifpro avaient alors présenté la situation à la Fécafoot, lui enjoignant de faire payer ces joueurs par les clubs.
Une correspondance de la Fifa signée de Fatma Samoura, la secrétaire générale, le 18 février 2019, avec pour objet « salaires et primes impayés »
somme la Fécafoot, à travers Seidou Mbombo Njoya, son président, de prendre toutes les mesures pour faire exécuter les obligations contractuelles
de ces clubs envers leurs joueurs.
« Nous vous demandons par la présente de bien vouloir prendre de manière urgente les mesures nécessaires pour faire en sorte que les salaires et
les primes dus aux joueurs de ces 24 clubs conformément aux obligations contractuelles pertinentes soient payés à brève échéance. Vous voudrez
bien à cet égard nous soumettre d’ici au 4 mars 2019 un rapport résumant les mesures que la Fécafoot aura prise dans cette affaire », écrit la Fifa. La Fifa dit être bien consciente que Seidou Mbombo Njoya, vient à peine d’arriver à la tête de l’exécutif de la Fécafoot, mais il lui revient la responsabilité de régler cette affaire qui est antérieure à son arrivée. « La Fécafoot a la responsabilité de veiller au respect des droits de ses joueurs professionnels. Le non-paiement par les clubs concernés d’obligations financières, dont certaines semblent même dater de la saison 2017/18, ne peut rester sans suite rapide », rappelle Fatma Samoura.
Gérémi Njitap et Theo Van Seggelen avaient alors conjointement saisi la Fédération camerounaise de football, le 5 février dernier, en exposant la
situation des joueurs de chacun des 24 clubs indexés. « Nous demandons à la Fécafoot d’intervenir immédiatement pour s’assurer que les joueurs
perçoivent bien leurs honoraires contractuels. Nous vous demandons en particulier d’ordonner immédiatement aux clubs susmentionnés de se
conformer à leurs obligations et – si les violations persistent – d’engager les procédures disciplinaires qui s’imposent contre les clubs incriminés »,
exigeaient-ils. Au regard du silence de la Fécafoot, la Fifpro et le Synafoc ont monté d’un cran par la saisine de la Fifa. D’aucuns y voient une patate chaude entre les mains de la Fécafoot. Achille Chountsa