Résultats de la Commission d’enquête sur la catastrophe du train 152: Les mesures courageuses et responsables de Paul BIYA

En évoquant, dans un communiqué du 23 mai 2017, la responsabilité de la société ferroviaire CAMRAIL dans le déraillement du train n°152 survenu le 21 octobre 2016 à Eseka, faisant 79 morts et une centaine de blessés, le président Paul Biya a pris des mesures à la fois courageuses et responsables qui confortent sa souveraineté régalienne et réconfortent les avocats, les victimes et le peuple camerounais tout entier.
La Commission d’enquête sur la catastrophe ferroviaire d’Eseka mise sur pied par le président Paul Biya et présidée par le Premier ministre est formelle dans ses conclusions : La société CAMRAIL est responsable du déraillement du train 152 survenu 21 octobre 2016, pour des raisons techniques, liées, entre autres, à la « surcharge » dans les wagons, à l’excès de « vitesse » et à la défaillance de « freinage »… Pour qui connaît le poids hégémonique de la Société CAMRAIL, succursale de la robuste firme Bolloré appartenant à Vincent Bolloré, l’homme le plus puissant de France, il y a lieu de féliciter le courage, la pertinence et l’indépendance du président Paul Biya, dont certains contempteurs, pris à défaut, en étaient à douter de sa capacité à être « juste » dans cette affaire, et à faire sauter le puissant verrou de l’influence de Vincent Bolloré en Afrique. Le chef de l’État camerounais vient de contredire ses pourfendeurs en s’affiliant à la seule « vérité » du rapport de la Commission d’enquête prescrite par ses propres soins, et en optant de revoir les termes du contrat de concession de l’ensemble du rail camerounais à CAMRAIL.
Au-delà de la prescription des sanctions judiciaires appropriées à l’encontre des responsables de cet accident, il est certifié que la société CAMRAIL laissera des plumes dans cet accident, notamment pour ce qui concerne les chapitres des indemnisations et du grand monopole que cette entreprise avait sur la gestion du chemin de fer camerounais. Le lancement opté par Paul Biya d’un audit de la concession signée entre l’État et CAMRAIL sur les activités ferroviaires et l’ouverture de discussions pour une «plus grande présence de l’État dans la société », ainsi que la création d’une société de gestion du patrimoine des chemins de fer, implique une reprise en main et une régulation avérée du tronçon ferroviaire par l’État, aux dépends de CAMRAIL. Une chose est sûr, la décision du président Paul Biya est historique et héroïque, tant est qu’il vient de secouer le cocotier des intérêts tutélaires en vogue sous les tropiques, en privilégiant la vérité des faits et en rendant justice au nom du peuple et dans l’intérêt de celui-ci.

Qui pourrait en douter ? Le rapport de la Commission publié par le président Paul Biya tranche en faveur des populations, au détriment des industriels. Point de parjure, Paul Biya n’a falsifié aucune vérité et se range du côté des faibles et des victimes. En Père de la Nation, altruiste et compatissant, le président de la République décide derechef d’une indemnisation forfaitaire d’1milliard FCFA pour une assistance complémentaire à verser aux victimes et à leurs ayants-droit, une somme spontanément débloquée en sus des soins gratuitement prodigués aux victimes dès les premiers instants de l’accident jusqu’à ce jours, à la charge de l’État. Ensuite, Paul Biya promet l’érection d’une stèle du souvenir sur place à la mémoire des morts d’Eseka, pour la commémoration de cette tragédie. Des décisions globalement bien accueillies par les familles, les avocats et le peuple tout entier.

Au demeurant, la réaction du président Paul Biya arrive à point nommé. Il s’agit d’une réaction humaine et humaniste qui place le sort des victimes et leur misère au centre des préoccupations du chef de l’État. Est-ce peu dire que de souligner que Paul Biya a penché en faveur de la condition humaine et aux dépends des puissances industrielles et financières tutélaires ? Il va sans dire que le Chef de l’État met la pression sur CAMRAIL pour une meilleure gestion du patrimoine ferroviaire et pour la finalisation urgente des indemnisations des victimes. Y a-t-il meilleure façon de rendre justice à son peuple ? À juste titre, la publication des conclusions de la Commission d’enquête sur l’accident d’Eseka est un acte fort posé par un président dont les décisions discrètes n’échappent en rien à leur perspicacité. À travers cet acte, Paul Biya montre et démontre qu’il agit hors de la sphère des pressions étrangères. Et qu’il décide en toute indépendance et dans l’intérêt de son peuple. C’est au nom de cette équité que la parole d’un simple conducteur de train peut valoir mieux que l’influence d’une multinationale. C’est cela, appliquer la justice pour le juste, et de justesse. Le peuple apprécie son président, lui qui se préoccupe de trouver le juste équilibre entre les forts et les faibles, entre les riches et les pauvres, entre les responsables et les victimes. Pour cela, Eseka nous parle ! Eseka nous présente un Paul Biya indépendant, qui ne se laisse nullement impressionner. Eseka nous laisse découvrir un président humaniste et responsable, juste et courageux.

Par Justin Paul Elong Elounè, sociologue à Douala

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