Recherche: La France accorde 5,4 milliards Fcfa au Cameroun

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C??est pour la période 2009-2011. Avant de quitter le Cameroun pour le Nigéria vendredi dernier, le Premier ministre français s??est rendu à l??Irad où va une partie de cet argent issu du C2D. François Fillon a notamment visité deux laboratoires à l??Institut de recherche agricole

pour le développement (Irad) l??un dédié aux recherches entomologiques ?? science qui étudie les insectes ?? et l??autre aux technologies alimentaires. Il a ensuite admiré quelques résultats de la recherche à l??Irad. Résultats exposés dans des stands érigés ici pour la circonstance, question de montrer au Premier ministre français, à quoi peuvent servir ces résultats s??ils sont bien exploités. Enormes épis de maïs de variétés diverses, plusieurs gammes de fruits, hérissons, poulets chair, jus naturels, etc. sont autant de produits qui ont été présentés à l??hôte français qui est reparti de l??Irad, avec un cadeau constitué de café et de biscuits fabriqués par cet établissement appartenant à l??Etat. Les responsables de l??Irad ont sans doute réussi à rassurer le chef du gouvernement français qui, à travers le contrat désendettement développement, C2D, finance de nombreux secteurs d??activités au Cameroun, y compris la recherche.L??inscription de la recherche agricole dans le cadre du C2D est née du constat de la faible croissance de la production agricole. Mais surtout du non-transfert des résultats de la recherche au niveau des populations. Les négociations y relatives se sont passées en France l??an dernier en marge de la concertation entre les représentants du ministère de la Recherche scientifique et de l??innovation (Minresi), du Centre international de recherche agricole pour le développement, et de l??Institut de recherche pour le développement. Le Minresi, Madeleine Tchuinté qui conduisait la délégation, avait alors rencontré les responsables de l??Agence française pour le développement (Afd). Au cours de leurs échanges, ils lui ont promis d??examiner la possibilité de l??éligibilité de la recherche au C2D. Grâce à l??appui de l??ambassadeur de France au Cameroun, Georges Serre, qui avait procédé à la visite de l??Irad dès son arrivée au Cameroun, la recherche agricole et géologique ont été jugées éligibles.Produire massivementL??enveloppe globale est de 5,4 milliards Fcfa pour la période 2009-2011. D??ores et déjà, 2,5 milliards Fcfa sont disponibles pour cette année 2009 et devrait servir notamment à valoriser les résultats de la recherche (1,5 milliards) et à bâtir la stratégie de la recherche sur une base compétitive (1 milliard). La France veut dans le cadre du C2D financer ce qui sera visible. Pour elle, après les deux ans du projet, les Camerounais doivent pouvoir mesurer l??impact de la recherche dans la production agricole à travers la disponibilité de semences sélectionnées qui seront produites massivement dans les 10 régions du pays et mises à la disposition des paysans. En plus, 200 millions de francs Cfa seront consacrés à la carte géologique du Cameroun. Le gouvernement entend aussi plaider afin que, en dehors de l??Irad, les autres instituts de recherche à l??instar de l??institut national de cartographie, la Mipromalo, le Centre national d??éducation et l??Impm puissent bénéficier des financements C2D.L??objectif principal du C2D dans le domaine de la recherche agricole est de servir à alimenter et développer la croissance, et plus particulièrement la production agricole et agroalimentaire. Mais aussi, de valoriser les résultats de la recherche ayant un impact sur la production agricole et sur l??économie du Cameroun. Les filières ciblées et qui seront développées dans les 5 zones agro écologiques du Cameroun sont le manioc, le maïs, la banane plantain, la pomme de terre, les volailles, les aulacodes tels que les hérissons qui sont déjà élevés à Nkolbisson.200 millions Cfa pour la carte géologique du CamerounDans le domaine de la recherche géologique et minière, avec l??Institut de recherche géologique et minière, Irgm, le partenariat avec la France à travers le C2D concerne, entre autres, le dégazage des lacs Monoun et Nyos. Le premier projet a favorisé les opérations de dégazage du lac Monoun, projet dans lequel la contribution de la France à hauteur de 200 millions Fcfa a permis la construction de deux colonnes supplémentaires pour dégazer complètement le lac Monoun. En ce qui concerne le lac Nyos, le gouvernement camerounais a passé un marché à l??entreprise française Datta environnement pour la construction de deux colonnes de dégazage. Ces colonnes actuellement en fabrication, seront installées avant la fin de l??année 2009, selon des sources proches du Minresi. A travers le Bureau de recherches géologiques et minières, Brgm, établissement français spécialisé dans la gestion des ressources naturelles et l??occupation du sol et du sous-sol, la France a également engagé avec le ministère de la Recherche scientifique et de l??innovation dès cette année 2009, la mise à jour des informations géologiques du Cameroun. Ce vaste domaine étant encore en friche, le Minresi au terme d??une audience avec Christian Braux, Directeur géographique Afrique centrale et Afrique de l??est à la direction internationale du Brgm, a décliné les priorités actuelles du gouvernement camerounais qui sont le renforcement des capacités humaines et infrastructurelles, et la nécessité de disposer à terme d??une carte géologique au 1/200.000 pour une bonne maîtrise du sol et du sous-sol camerounais. La France compte financer ce projet à hauteur de 200 millions Fcfa.MNG Par Marie-Noëlle Guichi, le Messager

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