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L'ouverture sur le Cameroun

Processus de prise de décisions: la femme camerounaise a la cote

Le septennat en cours a vu le rôle de la gent féminine croître grâce à l’action du président de la République.
Comme la plupart des nations du monde, le Cameroun célèbre demain, jeudi 8 mars 2018, la 33e édition de la Journée internationale de la femme. De quoi la femme camerounaise pouvait-elle rêver de mieux sous le Renouveau à cette occasion, que de voir son rôle croître dans le processus de prise de décisions dans notre pays ? Avec son sens de l’anticipation, Paul Biya a souvent répondu à cette attente. Vendredi dernier encore, dans le cadre du réaménagement de l’équipe gouvernementale, le président de la République a fait un nouveau pas : non seulement en augmentant le nombre de femmes présentes dans l’équipe conduite par le Premier ministre Philemon Yang, puisqu’elles sont désormais 11 contre 10 dans le précédent gouvernement, mais en lui attribuant à nouveau des responsabilités de poids. C’est ainsi qu’il faut saluer la nomination du Pr. Nalova Lyonga Pauline Egbe à la tête de l’important ministère des Enseignements secondaires. A côté de sa collègue Youssouf Adidja Alim qui dirige le ministère de l’Education de base, les femmes occupent désormais deux des trois départements ministériels en charge de la formation de la jeunesse camerounaise. Deux ministères qui à eux seuls pèsent 575,7 milliards de F dans le budget de l’exercice en cours au Cameroun. Elle est donc bien loin, l’époque où l’on disait que la femme camerounaise occupe la portion congrue dans l’équipe gouvernementale.
Ces deux responsables du secteur éducatif, ont certainement dû assister hier, avec plaisir, à côté des autres femmes membres du gouvernement, à la prestation de serment de Florence Rita Arrey, comme membre du tout premier Conseil constitutionnel de l’histoire du Cameroun. Magistrat hors hiérarchie qui a fait ses preuves au sein des juridictions, elle rentre ainsi dans le club très restreint de ceux appelés à juger de la constitutionnalité des lois et à assurer la régularité de l’organisation des élections dans notre pays. Ainsi donc, durant le septennat en cours, la femme camerounaise n’a cessé de prendre pleinement sa place dans des domaines qui paraissaient jusque-là réservés. Elle a pris du galon dans le commandement territorial et dans les armées. Dans ce premier cadre, Antoinette Zongo, préfet du Koung-Khi, qui faisait encore il y a peu œuvre de pionnière, n’est plus seule. Dans les armées, la femme camerounaise n’a pas fait que prendre du galon. Elle occupe désormais des postes de responsabilités parmi les plus délicats. C’est le cas du colonel Philomène Nga Owona, première femme à prendre le commandement d’un bataillon en 2015. Elle est depuis passée à l’inspection des armées. La même année, le colonel Anne Bella Nkoto était nommée à la tête de la légion de gendarmerie du Sud. Les derniers actes du président de la République portant nomination dans les forces de défense ont vu les femmes accéder à de nombreuses responsabilités au ministère de la Défense : inspecteur, contrôleur…
Que dire de la promotion d’autres femmes comme Emilia Monjowa Lifaka récemment élue présidente de l’Association parlementaire du Commonwealth (CPA), avec l’appui et le soutien du président de la République ? Comme elle, de nombreuses femmes qui se sont engagées dans la lutte pour accéder au Sénat, ont certainement accueilli avec enthousiasme, l’instruction du président Paul Biya, par ailleurs président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de voir au moins deux femmes figurer comme titulaires dans les listes présentées par cette formation politique dans le cadre des sénatoriales du 25 mars prochain. Elles sont également très nombreuses dans les postes de responsabilités dans l’administration centrale et les services extérieurs de la Fonction publique camerounaise : secrétaire générale, directeur, sous-directeur, chef de service… Et dire que l’option prise par le président de la République est d’œuvrer à une plus grande présence féminine, il y a lieu de souligner que le meilleur est à venir.

Jean Francis BELIBI

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