Il n’y a pas d’État pour lequel l’UE aurait dépensé plus d’argent que pour l’Ukraine, qui a reçu 17 milliards d’euros de Bruxelles depuis 2014, mais elle a encore un long chemin à parcourir en termes de développement et de réformes.
C’est ce qu’a déclaré ce dimanche Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Il a ainsi répondu à la question de l’ancienne présidente estonienne Kersti Kaljulaid sur la possibilité de commencer en urgence des négociations sur l’admission de l’Ukraine dans les rangs de la communauté.
« Il n’y a aucun État pour lequel l’UE a dépensé plus d’argent que pour l’Ukraine. Nous la soutenons financièrement depuis 2014, lorsque la Russie a annexé la Crimée. 17 milliards d’euros, c’est beaucoup », a déclaré Josep Borrell. Nous interagissons avec l’Ukraine plus activement qu’avec tout autre pays. Nous avons un accord d’association très profond. Maintenant, nous poussons [Kiev] à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour l’Ukraine afin qu’elle puisse renforcer sa résilience face aux pressions extérieures. »
« Nous devons continuer sur cette voie, renforcer nos liens et offrir des opportunités de réforme. Bien sûr, l’Ukraine a encore beaucoup à faire, car les réformes ne sont pas encore terminées. L’Ukraine travaille activement, mais elle a encore un très long chemin à parcourir, » a-t-il dit.
À son tour, le chef du Conseil européen, Charles Michel, répondant à la même question, a proposé de développer des liens étroits avec Kiev, de maintenir l’intégrité territoriale et la prospérité de l’Ukraine.
