Parlement européen: La résolution qui trahit le complot de déstabilisation du Cameroun

Union europenne

Cette réaction d’un groupe de jeunes compatriotes dénonce les contrevérités que contient la Résolution du Parlement européen du 18 avril 2019 sur le Cameroun.

Le texte adopté par les députés européens, falsifié par les pirates du Net – pas très nets – crée l’indignation, et s’insurge contre la résurgence de l’ingérence internationale dans un pays souverain.

Comme il fallait s’y attendre, le Parlement européen a fini par plancher sur le « cas Cameroun » dans un débat faisant formellement office de formalité. Au lieu d’une enquête sur place, la Résolution du Parlement européen du 18 avril 2019 sur le Cameroun (2019/2691(RSP)) greffe ses griefs sur des faits juridiquement controuvés et judiciairement improbables. Le texte adopté par les députés européens puise son argumentaire sur des ragots et rumeurs apocryphes, intentionnellement amplifiés, à l’effet d’épaissir un dossier vide de substances outrancières, susceptible de justifier la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies.

C’est dans le livret de constats épluchés par le Parlement européen que nous apprenons que le Cameroun, le pays dans lequel nous vivons au quotidien, est un enfer en proie à plusieurs foyers de tensions politiques et sécuritaires ; que l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 était entachée d’allégations de fraude et d’irrégularités ; que les partisans et les alliés du MRC, de Maurice Kamto, ont organisé des manifestations pacifiques que les forces de sécurité ont réprimé en faisant un usage disproportionné de la force, de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc ; que 200 personnes, et dirigeants de l’opposition, arrêtés arbitrairement en janvier 2019, ont été placés en détention, sans avoir un accès immédiat à un avocat ; que les autorités camerounaises organisent des procès militaires contre certains membres de l’opposition, ce qui a eu pour conséquence d’aggraver les troubles politiques dans le pays ; que les prévenus risquent la peine de mort s’ils sont reconnus coupables ; que les autorités camerounaises ont restreint la liberté d’expression, en bloquant l’accès à l’internet, en harcelant des journalistes et en les mettant en prison, en refusant des autorisations à des médias indépendants et en intensifiant les persécutions politiques contre la presse indépendante ; que les violences intensifiées depuis octobre 2018 et que les opérations menées par les forces de sécurité sont souvent émaillées d’abus et de violations des droits de l’homme, des exécutions extrajudiciaires, des viols, des violences contre des femmes et des enfants et des destructions de biens… ». Mais, est-ce du même Cameroun, que nous parlons ?

LA FASCINATION DE LA FALSIFICATION

Non ! très chers parlementaires européens, évitons le piège délateur tendu par des prestidigitateurs encagoulés sous le postiche politique. Que non ! la République du Cameroun, celle que nous habitons, est aux antipodes de la scène de crime hideuse que vous décrivez. Les dérives autoritaires et les violations exécrables des droits de l’homme attribuées au Gouvernement et à nos Forces de défense et de sécurité (FDS) sont contraires aux témoignages des populations vivant sur place, au pays…

Peu importe le mode sinueux de collecte et de recoupement des faits contrefaits qui ont servi à culpabiliser le gouvernement camerounais et nos FDS, une vérité est constante : lors de cette période sacrificielle de Pâques, l’objectivité vient d’être immolée sur l’autel des intérêts prébendiers des puissances européennes. Aussi irréelle qu’elle puisse paraitre, la Résolution du PE se révèle tendancieuse. En surfant sur des ragots et rapports inauthentiques, le Parlement européen aurait dû rester prudent et circonspect, bien que fort préoccupé, sur les 13 points saillants constituant le socle de sa « Résolution ». Nous regrettons que le PE se contente de faits irréels et falsifiés, n’ayant aucun rapport factuel avec la vérité sur le terrain… Non ! Le Cameroun n’est pas une arène de torture et de supplice où certains opposants joueraient les martyrs. Le Cameroun est un pays démocratique. Le Cameroun est loin d’être cet État voyou que certains veulent incriminer, mais un État de droit qui a ses lois. Les libertés individuelles et collectives, la codification des libertés de la presse datent du 19 décembre 1990, et portent le sceau du Président Paul Biya, promoteur du Cameroun démocratique. Sachons raison gardée, aucun journaliste n’est incarcéré au Cameroun pour des raisons professionnelles.

Aucune manifestation de parti politique n’est interdite lorsqu’elle cadre avec la loi. Que non ! Le Cameroun n’est pas une république bananière, encore moins un terreau fertile à l’impunité. Le cliché tortueux que certains prêtent intentionnellement au Cameroun est loin de refléter la verticalité du pays. Par-delà les tensions et conflits, le Cameroun gère et digère ses crises en toute légalité, dans le strict respect des droits de l’homme. Notre pays poursuit ses efforts de développement en vue de l’émergence économique, et la mise en place des instruments démocratiques de la « République exemplaire », concept précieux au Président Paul Biya… C’est ce Cameroun débout, et pas à bout, que certains veulent déstabiliser, au nom des ambitions égoïstes. C’est ce Cameroun-là qui est la cible des snipers. C’est ce Cameroun qui est dans le viseur des superviseurs exogènes.

ÉTRANGES SIMILITUDES DES RAPPORTS ÉTRANGERS

En dévoilant des résolutions à charges contre des exactions attribuées aux Forces de défenses et de sécurité camerounaises, le PE vient d’emboiter le pas à Human Rights Watch, promotrice de rapports falsifiés et inexacts à la vraie situation d’insécurité au NO et au SO. À l’instar de l’ONG américaine, le Parlement européen semble afficher un penchant gracieux pour les bandes armées à la solde des séparatistes. Seuls changent le ton et le temps des récriminations portées contre le Cameroun. Sinon, le contenu est identique, la Résolution du PE et les Rapports tendancieux de HRW rentrent dans la logique – illogique – de resquille et de persiflage contre les FDS incarnant la puissance publique d’un État souverain et démocratique.

Comment admettre que ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme, s’érigent en cabinet d’avocats au service des milices séparatistes. Quel crédit accorder aux inexactitudes publiées à mille lieues de l’épicentre des joutes opposant les FDS de la « Partie-Cameroun » aux mercenaires apatrides ? Entre le gouvernement camerounais qui s’active à éteindre la mèche ardente, et les arbitres exotiques qui ovationnent et cautionnent meurtres et crimes illicites…, qui est de mèche avec les terroristes qui écument le NO et le SO ? Entre les FDS et les combattants schismatiques…, qui souffle sur les braises et attise le bûcher de l’insécurité ? Qui joue au pyromane anonyme et crie, le premier « Au feu ! » … Sous l’alibi captieux de justice, qui, au juste, joue le juge de mauvais aloi, et viole la loi, en encourageant une horde de hors-la-loi à commettre des délits érigés en dénis de justice ? Dans un pays de 250 ethnies et idiomes divergents… Qui use, en abus, du repli identitaire, en tribalisant l’asphalte politique ? Des impétrants de la présidentielle 2018… Qui s’abstient de légitimer le verdict des urnes, et utilise ses larmes comme une arme de destitution électorale ? Refuser de différencier le pyromane du pompier, revient à discriminer les confins qui légalisent la souveraineté du Cameroun.

ENTRE LA LÉGALITÉ RÉPUBLICAINE ET L’ILLÉGALITÉ TERRORISTE QUI SOUTIENT-ON ?

L’intervention de Dominique Bilde, le 18 avril 2019, au Parlement européen, récapitule les jeux et enjeux, visibles et invisibles, de la rixe au NO et au SO, sous le prétexte travesti de la crise et anglophone : « C’est tout d’abord un hommage appuyé que nous devons d’abord rendre aux Forces armées ainsi qu’aux civils camerounais engagés dans une lutte sans merci contre Boko Haram. D’autant que ce combat résolu contre le terrorisme, le Cameroun l’aura porté bien au delà de ses propres frontières ; dans le cadre du partenariat transsaharien puis au sein de la Force multinationale mixte. Et c’est en dépit d’une situation antérieure très difficile qu’il a longtemps accueilli des milliers de réfugiés nigérians fuyant la barbarie islamique. Voilà les faits d’arme du Cameroun à des années lumières du portrait au vitriol que certains croient bon de brosser. Ce pays, gage de stabilité dans une région tiraillé par des tensions multiples, se prête mal aux simplifications outrancières.

Tout d’abord parce que les distensions entre francophones et anglophone sont moins le fait d’antagonismes profonds que d’intérêts économiques bien compris. C’est au large des régions anglophones que gisent les principales réserves nationales d’hydrocarbure et la gestion des entreprises publiques qui les contrôlent, constitue un enjeu avoué. Deuxièmement, parce que des reformes considérables ont été consenties par le Gouvernement camerounais, je pense bien-sûr à la Commission sur le bilinguisme et le multiculturalisme, à l’ouverture élargie aux droits anglo-saxons au sein de la Cour suprême, comme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, ou enfin, au recrutement des professeurs bilingues. Du reste, la société camerounaise plurielle ne saurait se définir par cet unique clivage. Combien d’anglophones vivent actuellement dans des territoires francophones et inversement ? Tout comme, unis pourtant dans les mêmes valeurs, les mêmes références culturelles et dans l’amour de la même patrie. C’est ce Cameroun-là que nous devons soutenir, sans parti-pris, sans ingérence et surtout sans condescendance. »

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