Anita Claude Momo Lolo

OTS : Anita Claude Momo Lolo demande de prendre des dispositions additionnelles

Société

Professeur dans des établissements de la ville de Douala, présidente du Cercle des anciens élèves du Ces & Tc de Bonadoumbè (Caebo) devenu lycée technique, elle parle de la célébration du 8 mars et pose un regard sur la grève des enseignants.

Epouse, mère et surtout enseignante, que vous inspire ce 08 Mars 2022 ?

Cette journée devrait être un moment privilégié de réflexion sur la condition de la Femme. Malheureusement, on a souvent assisté à des dérives regrettables lors des célébrations, toute chose qui désacralise cette date. La célébration arrive dans un contexte de grève des enseignants, comment entrevoyez-vous la célébration ? Les revendications des enseignants portent sur des points précis bien connus par la tutelle, et le mouvement Ots (On a trop souffert, ndlr) vise à contraindre la haute hiérarchie à résoudre ces problèmes qui clochardisent l’enseignant. Toutefois, la société devrait poursuivre la réflexion sur les questions d’égalité, de parité, et les conditions d’émancipation des femmes.

Quelles sont les obstacles qui se dressent sur le chemin d’une femme enseignante au Cameroun ?

Certains obstacles sont communs à la femme-enseignante en général. Peu importe le pays ou le continent. Je citerai d’entrée de jeu le harcèlement, les projets familiaux (Mariage, maternité), les préjugés de notre société qui voudrait que l’homme soit toujours le plus fort, le plus intelligent, le plus beau…

Vous êtes mère, enseignante et présidente d’une association d’anciens élèves (Caebo), dans le contexte de l’Ots, comment appréhendez-vous cette situation ?

Je suis effectivement mère, enseignante dans des établissements publics et privés de la ville de Douala, et aussi Présidente du Cercle des anciens élèves du Ces & Tc de Bonadoumbè (Caebo), devenu lycée technique. La situation actuelle qui sévit dans les établissements exige aux parents de prendre des dispositions additionnelles pour assurer la continuité de l’apprentissage des enfants (Cours de répétition, cours privés, Internet, etc…). Dans ma posture de présidente du Caebo, nous menons en ce moment une réflexion dans le but de proposer à l’établissement d’organiser des cours d’entretien pour les élèves en classe d’examen. Le Caebo pourrait en fonction du coût, supporter les charges y relatives. Ce sont des pistes envisagées si la situation ne venait pas à s’améliorer rapidement.

Propos recueillis par F.E /237online.com

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