L’actualité sur la terrible pandémie à Coronavirus démontre la véracité de cet adage vieux de plusieurs siècles, selon lequel « nul n’est prophète chez-soi ».
Le cas atypique du Dr Marlyse Peyou Ndi Samba, la génitrice du célèbre médicament anti-Covid dénommé Ngul Be Tara, en est une parfaite illustration. Si non, comment comprendre que Ngul Be Tara ait été retenu par les autorités nigérianes comme médicament de référence contre le Coronavirus, alors que chez-elle au Cameroun, après avoir été ostraciser, ce produit de la pharmacopée traditionnelle camerounaise est considéré tout au plus comme un simple adjuvant.
Un adjuvant faut-il le souligner, est une molécule, une substance qui accompagne un traitement validé ou bien un médicament validé. Donc le Ngul Be Tara, aux yeux des autorités camerounaises en charge d’homologation des produits de santé, n’est ni plus ni moins qu’un adjuvant au même titre que la vitamine C qui accompagne par exemple le traitement d’un palu sévère. « … donc je crois que c’est une façon de torpiller la médecine traditionnelle, c’est dire que les molécules homologuées ne sont pas des molécules qui soignent le Covid-19 et ce n’est pas vraiment une avancée », regrette le Dr Marlyse Peyou Ndi Samba qui par ailleurs est Biochimiste, Expert de la Santé Publique, Enseignante à la FMSB (Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales) à l’Université de Yaoundé I, et Directrice de RIRCO (Reece International Research Consortium).
Pourtant Ngul Be Tara qui signifie littéralement force des ancêtres a été homologué au mois de juillet 2021 par le Nigéria le puissant voisin, de la plus belle manière qui soit. D’ailleurs la diva, accompagné de son équipe séjourne actuellement au Nigéria, pour l’implantation d’un laboratoire qui va produire à grande échelle le Ngul Be Tara. Toute chose qui laisse croire que le Nigéria somme toute une puissance en Afrique et beaucoup plus avancé en matière de recherche qua le Cameroun, a minutieusement étudié Ngul Be Tara avant sa validation. Ce qui est certain c’est que ce médicament a enregistré de nombreux résultats positifs au Cameroun, n’en déplaise à certains de ses pairs (certainement à la solde de l’occident) qui pensent à tort que cette validation par le Nigéria est une complaisance.
