Révélation du délégué général à la Sûreté nationale, Emmanuel Edou qui a convié les populations à collaborer avec la police. C??est par la ville de Ngaoundéré que le délégué général à la Sûreté nationale, Emmanuel Edou, a bouclé sa visite de travail dans le septentrion, le 1er octobre 2009. Et c??est le représentant du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine qui, dans son mot de bienvenue, a crevé l??abcès, en décrivant les conditions de travail de la police dans la région Château d??eau du Cameroun. On apprend ainsi que la délégation régionale de la Sûreté nationale pour l??Adamaoua n??a que
deux voitures : la prado du délégué et une Toyota benne. Il y a des unités qui ne disposent pas de matériel roulant. A cela il faut ajouter l??insuffisance des effectifs dans presque tous les services et unités de police. Et les problèmes de sécurité se posent avec acuité, aussi bien en milieu urbain qu??en zone rurale. Après avoir pris bonne note des conditions de travail de ses collaborateurs et des doléances des populations de l??Adamaoua, le délégué général, à la Sûreté Nationale, Emmanuel Edou, a annoncé la création d??un poste de police de proximité à Ngaoundéré, en l??occurrence l??ESIR qui sera activé avant la fin de l??année en cours. Une bonne nouvelle qui a mis du baume au c??ur de la foule qui a fait le déplacement de la place des fêtes où se déroulait l??événement. Le patron de la police a mis à profit cette première prise de contacts avec ses collaborateurs en service dans l??Adamaoua, pour dévoiler sa méthode de travail et préciser la stratégie du combat contre le grand banditisme et la criminalité. Aux commissaires, officiers, inspecteurs et gardiens de la paix, Emmanuel Edou a recommandé de se remettre au travail, de débusquer les malfrats et leurs armes, de redoubler de vigilance aux frontières, afin de mettre les fauteurs de trouble en insécurité. Pour y arriver, il leur a prescrit le strict respect de la discipline, de la hiérarchie et surtout l??appropriation du nouveau code de procédure pénale, pour agir dans la légalité et « éviter les tortures, gardes à vue abusives et injustifiées dans les commissariats. » En outre, le délégué général à la Sûreté nationale a convié les populations à plus de collaboration pour que les actions de la police, au côté des forces de maintien de l??ordre, soient plus visibles et concrètes. « La sécurité est une affaire collective. Elle concerne tout le monde et chacun doit jouer un rôle pour assurer sa sécurité et celle des autres », a-t-il martelé. Après le discours, Emmanuel Edou a effectué le tour de propriétaire dans tous les 13 services et unités de la Sûreté nationale implanté à Ngaoundéré, pour voir la réalité et écouter les hommes du terrain. En compagnie du gouverneur de la région de l??Adamaoua, Enow Abrams Egbe, du préfet de la Vina, des autorités judiciaires et des personnalités de la ville triées sur le volet, Emmanuel Edou a bouclé sa visite de travail par une séance de travail tenue à huis clos dans la salle des conférences de la Communauté urbaine de Ngaoundéré.Olivier LAMISSA KAIKAI, CT