Des choristes, filles d??anciens d??église, ont confessé entretenir des relations amoureuses.Les faits remontent à novembre 2009 lors d??un voyage à Garoua où s??étaient rendus des choristes de la paroisse Hermon Ngaoundéré, de l??Eglise presbytérienne du Cameroun (Epc) pour un spectacle religieux. Un spectacle en amont duquel certains choristes se sont livrés à des pratiques peu orthodoxes «Il se trouve qu??ils ont beaucoup bu. Cette nuit-là, certaines choristes ont dû partager la même chambre. Ma fille a donc exigé à sa co-chambrière de se livrer. C??est cette dernière qui
va alerter les autres. On l??a maitrisée et on lui a fait passer un interrogatoire et elle a avoué qu??elle a eu à le faire plusieurs fois avec la fille de l??ancien Eva. On m??appelle au téléphone pour me le dire. Je suis tout remué», a témoigné Francis Ela ancien d??église et tuteur de l??une des lesbiennes présumées.En effet, Ernestine et Isabelle les lesbiennes présumées sont deux filles toutes passionnées du ballon rond. La première âgée de 19ans, est étudiante à l??université de Ngaoundéré et la seconde âgée de 21 ans est femme de ménage chez un certain Francis, lui aussi ancien d??Eglise dans la même chapelle.A l??évidence, les deux demoiselles en plus d??avoir en commun la passion du football, se passionnent l??une de l??autre. «Entre ma fille et l??autre, il s??est établi une complicité. Tout le temps, même en allant aux compétitions, elles étaient toujours ensemble. L??on s??est posé des questions sur leurs fréquentations. En tant qu??anciens d??église, on s??est saisi de l??affaire. Nous sommes revenus à la paroisse pour y faire la lumière parce que c??est quelque chose de grave. On s??est entendu qu??il fallait les convoquer pour en savoir plus», affirme l??ancien d??église Alfred Eva.Cependant, ce dernier s??indigne «des allégations et rumeurs mensongères» qui ont cours ces dernières semaines dans la ville de Ngaoundéré. Des rumeurs qui font malgré tout état de l??existence d??un vaste réseau d??homos*e*xuels au sein de l??église presbytérienne paroisse Hermont de Ngaoundéré.«Nous avons décidé de gérer cela en bons pères de famille, non pas en les excommuniant car elles sont récupérables. Nous avons axé notre thérapie sur la prière. On les a cependant séparées. Mais, nous les avons encouragées à revenir à l??église et à servir Dieu. Notre mission à l??église c??est de sauver des âmes. Il n??y a plus de problème aujourd??hui», précise-t-il. Le Pasteur de l??Epc paroisse Hermont de Ngaoundéré qui a souhaité discuter avec nous de vive voix de cette affaire de m??urs, s??est excusé au téléphone pour son «indisponibilité».Yanick Yemga, Mutations