Une avancée majeure vient d’être enregistrée dans le secteur minier camerounais. La mine de fer de Grand Zambi, située dans l’arrondissement de Bipindi, département de l’Océan, est officiellement entrée en phase de production avec déjà 600 000 tonnes de minerai brut stockées. Le ministre par intérim des Mines, Fuh Calistus Gentry, a confirmé cette nouvelle lors d’une visite sur site le 26 avril 2025, marquant ainsi un tournant décisif pour l’industrie minière nationale.
Mine de fer : de la montagne au port de Kribi en quelques jours
Au sommet d’une colline dressée au cœur de la forêt dense du Sud-Cameroun, l’exploitation à ciel ouvert menée par l’entreprise camerounaise G-Stones est désormais pleinement opérationnelle.
« Je suis très heureux de voir ce gros travail qui se réalise ici. Cette mine est prête pour la mise en production. Nous confirmons tous que la phase minière a déjà commencé », a déclaré Fuh Calistus Gentry lors de sa visite.
L’impressionnant rythme de production permet de stocker entre 20 000 et 30 000 tonnes de minerai par jour. Ces volumes seront bientôt transformés sur place avant d’être acheminés vers le Port autonome de Kribi pour exportation.
D’ici fin mai 2025, les travaux de construction de la première unité de concentration de fer seront achevés. Cette installation permettra de générer un million de tonnes de concentré par an. Parallèlement, une seconde unité, encore plus grande, est déjà en chantier.
Pour faciliter le transport du minerai, une route dédiée a été créée à travers la forêt, reliant directement la mine au port de Kribi, où des installations temporaires ont été aménagées au terminal polyvalent. Un terminal minéralier spécifique est également prévu dans les prochaines phases du projet.
Concernant l’approvisionnement énergétique, crucial pour ce type d’exploitation, le Minmidt assure que « plusieurs options sont explorées » et que « la meilleure sera retenue ».
Ce projet d’envergure, déployé sur une superficie de 47 km², représente un véritable catalyseur économique avec la création prévue de plus de 1 000 emplois directs et environ 3 000 emplois indirects.
« Plusieurs jeunes camerounais se forment déjà dans les métiers miniers », a souligné le ministre, ajoutant que « le Cameroun est un pays minier. Il nous faut davantage créer des industries minières viables et durables ».
Cette réalisation pourrait avoir un impact significatif sur l’économie nationale et même sur le coût de certains matériaux de construction : « Avec ces gisements de fer ici dans le département de l’Océan et ailleurs, j’en suis certain, d’ici quelques années, le fer à béton coûtera moins cher au Cameroun. »
Pensez-vous que l’exploitation de la mine de Grand Zambi marquera véritablement le début d’une ère industrielle minière au Cameroun?
On l’espère vivement !