Macron souhaite évoquer avec Poutine l’opération humanitaire à Marioupol

Marioupol

Le président français Emmanuel Macron souhaite s’entretenir par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine dans les prochains jours. En outre, il a l’intention d’évoquer l’opération humanitaire prévue pour évacuer les personnes de Marioupol avec la médiation de la Grèce et de la Turquie. C’est ce qu’il a déclaré lundi aux journalistes lors d’une visite à Dijon.

Aujourd’hui, la Russie ne respecte pas le droit humanitaire international, « ce qui est un des éléments normalement intangibles même en temps de guerre. Et donc, c’est aussi pour ça que nous avons dénoncé ces attitudes dont je reparlerai dans les prochains jours avec le président Poutine. Ce que nous sommes en train de finaliser avec les autorités ukrainiennes c’est la possibilité d’une opération. Elle ne peut se faire qu’avec leur accord et un partenariat avec eux. Évidemment et d’ailleurs elle avait été concertée avec le maire de Marioupol, a fait savoir M. Macron.

Le président français a indiqué qu’il espérait « arrêter, mais nous ne voulons pas étendre » ce conflit. « Je pense que personne ne veut étendre cette guerre. Et donc personne ne souhaite la mondialisation du conflit ou son escalade », a-t-il ajouté. Il a rappelé que la France était l’un des premiers à livrer de l’aide à l’Ukraine pour qu’elle puisse « se défendre et résister », mais a souligné qu’il s’opposait à toute forme d’escalade qui rendrait la France partie au conflit.

Vendredi, M. Macron a fait savoir que la France, la Turquie et la Grèce envisageait d’assurer l’évacuation de Marioupol de tous ceux qui souhaitent quitter la ville, c’est pourquoi ils ont planifié une opération humanitaire.

Comme Mikhaïl Mizintsev, chef du Centre de contrôle de la défense nationale de la Russie, l’a déclaré lors d’un point de presse vendredi, Moscou ouvrait quotidiennement et continuerait d’ouvrir des couloirs humanitaires pour évacuer les civils des zones d’hostilités dans les directions de Kiev, de Tchernigov, de Soumy, de Kharkov et de Marioupol. Dans le même temps, Kiev n’est toujours pas convenu d’un seul couloir à destination de la Russie.

Selon la ministre ukrainienne de la Réintégration des territoires non contrôlés, Irina Verechtchouk, deux couloirs humanitaires ont été convenus le 27 mars. L’évacuation avait lieu de Marioupol et Roubejnoïe. Selon la partie ukrainienne, au total 1.100 personnes ont été évacuées en 24 heures. Mme Verechtchouk a annoncé qu’il n’y aurait pas d’évacuation des civils des zones d’hostilités le long des couloirs humanitaires le 28 mars.

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