Le premier ministre britannique Boris Johnson et le président français Emmanuel Marcon misent sur la voie diplomatique pour résoudre la crise ukrainienne. C’est ce qu’affirme la déclaration commune publiée samedi par la chancellerie de Boris Johnson à l’issue de l’entretien téléphonique des deux chefs d’État.
« Les deux chefs d’État ont évoqué, lors de leur entretien, les pourparlers qu’ils avaient menés avec leurs partenaires internationaux. Ils ont parlé également de la visite que le premier ministre avait effectuée cette semaine à Kiev. Ils sont convenus que la voie diplomatique devait rester prioritaire pour trouver une solution dans cette situation tendue », indique la déclaration.
Emmanuel Macron et Boris Johnson ont également évoqué, lors de leur entretien, les sanctions antirusses et leur coopération dans le cadre de l’Otan.
« Le premier ministre et le président ont souligné que l’Otan devait garder son unité devant l’agression russe. Ils sont convenus de poursuivre leur travail de préparation d’un paquet de sanctions qui entreraient immédiatement en vigueur en cas d’offensive russe contre l’Ukraine, indique la déclaration. Les deux chefs d’État ont également évoqué leur travail sur le renforcement des frontières orientales de l’Otan. Son objectif est de garantir aux alliés la protection contre les actions malveillantes de la Russie où qu’elles se manifestent ».
Des déclarations récentes dans les pays occidentaux, ainsi qu’en Ukraine, ont fait état d’une possible invasion russe du territoire ukrainien. Selon le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, ces déclarations ne servent qu’à faire augmenter la tension. Il a souligné que la Russie ne menaçait personne. Il n’a pas exclu pour autant que l’Occident, pour justifier ce genre de déclarations, puisse effectuer des actes de provocation. M. Peskov a aussi prévenu que toute tentative de régler la crise ukrainienne par la force aurait les conséquences les plus graves. Selon des médias occidentaux, l’UE serait prête à renoncer à l’exploitation du gazoduc Nord Stream 2 en cas d’attaque hypothétique de la Russie contre l’Ukraine.