L’Otan élargira sa force de réaction rapide de 40.000 à 300.000 hommes d’ici l’année prochaine. Ce processus comprendra le déploiement préliminaire d’équipements lourds et d’armes à la frontière avec la Russie et le déploiement de forces de l’Otan pour protéger des sections spécifiques du flanc est. C’est ce qu’a déclaré mercredi le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg à son arrivée au sommet.
« Quant à l’élargissement de la force de réaction, je m’attends à ce qu’elle soit prête l’année prochaine. Nous prendrons une décision maintenant et elle sera prête l’année prochaine, tel est le plan. Ces forces seront financées et organisées par les pays de l’Otan, elles seront déployées dans leurs pays mais seront destinées à la défense de territoires spécifiques, a-t-il précisé. De plus, un grand nombre d’armes lourdes et d’équipements, ainsi que des entrepôts, seront déployés sur ces territoires ».
Le concept stratégique
« Nous adopterons un nouveau concept stratégique de notre Alliance qui sera un plan permettant de guider l’Alliance dans le monde futur, plus compétitif et plus dangereux, et d’assurer la sécurité de l’Otan et de près d’un milliard de ses citoyens », a-t-il ajouté.
Selon lui, le dernier concept stratégique, adopté en 2010, qualifie la Russie de partenaire stratégique, ce qui est absolument impossible aujourd’hui. « Le nouveau concept stratégique présentera la Russie comme la principale menace pour la sécurité de l’Alliance », a précisé Jens Stoltenberg.
Les dépenses militaires
Comme toutes ces initiatives exigeront un financement considérable, les participants au sommet devraient confirmer leur attachement à un élargissement progressif de leurs budgets de défense. « Nous confirmerons notre attachement et analyserons l’énorme progrès obtenu par les pays de l’Otan en matière d’élargissement des dépenses militaires« , a-t-il mis en avant.
La Finlande et la Suède
« Les dirigeants prendront une décision historique d’inviter la Finlande et la Suède à devenir membres de l’Otan sur la base d’un accord entre la Suède, la Finlande et la Turquie. Les dirigeants enverront des invitations à ces pays lors du sommet, c’est-à-dire que quelques semaines seulement se sont écoulées entre la candidature et l’invitation, c’est une rapidité sans précédent. Après l’invitation, la ratification par les parlements des 30 pays commencera, et cela prendra un certain temps« , a conclu le secrétaire général.
