L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) n’a pas encore réussi à convaincre la Turquie de renoncer aux systèmes russes de défense antiaérienne S-400 en faveur des analogues occidentaux, a reconnu le secrétaire général de l’organisation Jens Stoltenberg lors d’une conférence organisée par l’université de Georgetown et Brookings Institution.
Il a toutefois souligné que l’Otan poursuivrait ses tentatives de persuader la Turquie d’acheter les systèmes occidentaux, par exemple Patriot ou SAMP/T.
« Comme j’ai déjà indiqué, cette question est importante pour l’Otan […], le système de défense aérienne S-400 doit être compatible avec les systèmes de l’Otan. Il faut avoir la possibilité de l’intégrer dans le système de défense antiaérienne et antimissile de l’Otan. Ce n’est pas le cas des S-400. Par conséquent, nous essayions de trouver des solutions alternatives – Patriot […] ou le système franco-italien SAMP/T. Mais nous n’y sommes pas encore arrivés. Néanmoins, nous continuerons [de faire les efforts, ndlr] », a déclaré le secrétaire général de l’Otan.
Il a souligné que la Turquie était un membre important de l’Otan qui avait joué un rôle clé dans la lutte contre Daech* et qui avait accueilli le plus grand nombre de réfugiés.
La Russie et la Turquie ont signé en 2017 un contrat de livraison des systèmes antimissiles russes S-400. La décision d’Ankara a suscité une réaction très négative des États-Unis et de l’Otan en général. Washington tente toujours de faire renoncer Ankara aux systèmes russes et a déjà exclu la Turquie du programme de production des F-35.
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*Le 29 décembre 2014, la Cour suprême russe a reconnu l’État islamique (jusqu’à 2014 – l’État islamique en Iraq et au Levant, Daech) comme organisation terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.
