Les pays membres de l’Alliance Opep+ ne soutiendront pas l’ingérence des États-Unis et de l’UE sur le marché mondial du pétrole au détriment de leurs intérêts, estime le journal chinois Global Times.
Selon le média, la décision de l’Opep+ de réduire la production de pétrole, adoptée peu de temps après que le G7 a décidé de plafonner le prix à l’exportation du brut russe, « témoigne indubitablement de la résistance des pays producteurs aux combines géopolitiques de l’Occident, menées au détriment des intérêts de ces pays et des marchés mondiaux ».
En cas de plafonnement du prix du pétrole russe, le mécanisme de formation des prix sur le marché mondial des hydrocarbures sera perturbé, ce qui n’est pas conforme aux intérêts des pays producteurs, affirme l’auteur de l’article.
Le 2 septembre, les ministres des Finances du G7 ont annoncé leur intention de plafonner le prix du brut russe. Ils prévoient de mettre en place une coalition internationale et d’interdire tout service de transport maritime du pétrole russe si celui-ci est vendu à un prix supérieur au plafond fixé par cette « large coalition ». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également appelé plafonner le coût du gaz russe dans l’UE.
Lors de la réunion de l’Opep+ le 5 septembre, les pays membres ont décidé de réduire la production de pétrole en octobre de 100.000 b/j. Selon le communiqué final, les pays de l’Opep+ prévoient de revenir au niveau de production d’août. Le document souligne que la décision d’augmenter la production, prise un mois plus tôt, n’était prévue que pour septembre. En outre, les ministres de l’Opep+ sont convenus de tenir des réunions extraordinaires afin de réagir à la situation sur le marché. La prochaine réunion de l’Opep+ est prévue pour le 5 octobre.