La tentative de déclarer la Russie d' »État parrain du terrorisme » vise à détourner l’attention des sanctions ratées de l’Occident. C’est ce qu’a mis en avant le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie Iouri Kokov dans une interview publiée ce mardi par le journal Rossiïskaïa Gazeta.
« En ce qui concerne les initiatives visant à reconnaître la Russie comme un État parrain du terrorisme, je pense qu’il n’est guère raisonnable de commenter les actions d’individus qui, apparemment, ont perdu la raison, qui sont mus par l’obsession de leur propre exclusivité et permissivité, tout en ignorant complètement les normes juridiques et le bon sens », a-t-il déclaré.
Selon M. Kokov, « de telles initiatives sont apparemment conçues pour distraire d’une manière ou d’une autre et compenser la déception face aux résultats des mesures de sanctions prises » contre la Russie.
« Je voudrais attirer l’attention sur la position constante et légalement justifiée de notre pays sur cette question, selon laquelle nous nous opposons à la doctrine du « terrorisme d’État » utilisée par certains pays pour justifier l’ingérence illégale dans les affaires intérieures d’autres États, et classent également le terrorisme et les actes connexes dans la catégorie des crimes de droit commun. Soit dit en passant, cette position est également soutenue par les tribunaux internationaux », a-t-il ajouté.
Le 27 juillet, le Sénat américain a adopté une résolution appelant le département d’État à reconnaître la Russie comme État parrain du terrorisme. Dans le document, les événements en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et en Ukraine sont considérés comme la raison de la décision correspondante. Auparavant, Kiev avait demandé à Washington d’inclure la Russie dans cette liste. Le 28 juillet, un groupe de membres du Congrès américain des deux partis a annoncé son intention de soumettre un document similaire à la Chambre des représentants. Dans le même temps, le président américain Joe Biden a répondu par la négative à la question de savoir s’il jugeait nécessaire d’inclure la Russie dans la liste américaine des États parrains du terrorisme.