Le ministère de l’Éducation du gouvernement afghan formé par les talibans a interdit la scolarisation des collégiennes et des lycéennes. C’est ce qu’a rapporté la chaîne de télévision afghane Ariana News mercredi.
Selon ce document, le ministère a annoncé que « les collèges et lycées pour filles seraient fermés jusqu’à nouvel ordre ». Avec la rentrée scolaire, seules les filles avant la sixième pourront commencer les cours.
Comme indiqué dans l’ordonnance du ministère, « si les uniformes des filles de la cinquième à la terminale sont conçus conformément à la charia (loi musulmane), à la tradition et à la culture nationales, l’Émirat islamique d’Afghanistan (nom utilisé par les talibans comme nom de l’État, ndlr) ordonnera également l’ouverture des écoles pour elles.
La veille, le ministère de l’Éducation du gouvernement taliban a assuré que « toutes les écoles, madrasas et écoles normales rouvriront mercredi ».
Fin février, le ministère de l’Éducation a annoncé que l’année scolaire en Afghanistan, pour les garçons comme pour les filles, commencerait le premier jour de la nouvelle année selon le calendrier solaire hijra du pays, c’est-à-dire après le 21 mars. À l’époque, le porte-parole de l’agence avait noté que « les classes des filles seraient enseignées par des femmes et celles des garçons par des hommes ». En l’absence d’enseignantes dans les classes de filles, ces classes seraient assurées par des « enseignants masculins expérimentés et en âge de le faire ».
Les cours dans les universités et les écoles afghanes ont été suspendus à la fin du mois d’août dernier, après la prise du pouvoir par les talibans dans le pays. Les écoles secondaires ont repris le 19 septembre, mais seuls les garçons et les enseignants masculins étaient autorisés à assister aux cours. Les talibans ont par la suite précisé que les filles et les jeunes femmes ne seraient autorisées à étudier qu’une fois que les écoles et les universités auraient achevé le travail préparatoire visant à séparer les classes et les installations et à répartir les enseignants.