En 1995, une décision de l’Etat du Cameroun a changé la vie de nombreux citoyens de Makepe St Tropez, un quartier en plein essor de Douala. Sur la base de la lettre n°726/MINUH/A, le Vice-Premier Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a accordé à la collectivité LOGMALEB, représentée par son chef, Monsieur MAYIBA Joseph, une parcelle de terrain urbain non bâti de 22ha 49a 47ca située à Makepe II, une partie du domaine privé de l’État.
Un processus de morcèlement qui crée une communauté
Après la rétrocession, la collectivité LOGMALEB et la MAETUR ont conclu un accord pour délimiter la parcelle rétrocédée. S’en est suivi un processus de démembrement ou de morcellement, autorisé par le Vice-Premier Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat en septembre 1995. Aujourd’hui, des centaines de parcelles peuplent Makepe St Tropez, occupées par des citoyens qui y ont construit leurs maisons et fondé leurs familles.
Une décision de la cour suprême qui menace la stabilité
Cependant, un vent de panique a soufflé sur le quartier en 2022, lorsque les habitants ont été informés de l’existence d’un arrêt rendu par la chambre administrative de la Cour Suprême. Celui-ci confirmait une décision du Tribunal administratif de Douala annulant 21 titres fonciers et mettant potentiellement en danger plus de 500 autres en raison de la multiplicité des morcellements.
L’Importance de la propriété foncière pour la communauté de Makepe St Tropez
Cet article, disponible sur 237online.com, jette un regard critique sur la question de la propriété foncière au Cameroun. Les citoyens de Makepe St Tropez ont bâti leurs vies sur ces terres, confiants dans le processus d’immatriculation qui les a conduits à devenir propriétaires. Pour ces personnes, l’enjeu n’est pas seulement un bout de papier, mais la légitimité de leur domicile et de leur communauté.