Le rythme Gbaya s'impose

Le groupe « Gbassara » brille aux cérémonies et manifestations culturelles à Ngaoundéré. Les danseurs, chanteurs et conteurs du groupe « Gbassara » s??imposent un peu plus à chaque cérémonie, servant au public des sonorités, percussions, histoires puisées du riche patrimoine culturel du peuple Gbaya. Lors du récent festival culturel Moïnam tenu à Garoua-Boulaï, et qui a vu le rassemblement des Gbaya du Cameroun et de la RCA, le groupe Gbassara, fort de 15 membres, a fait parler de lui. « Nous avons fait une prestation honorable et attendons la concrétisation des promesses faites

», se félicite Marie Adiza, de son nom d??artiste Selangaï, par ailleurs promotrice de ce groupe qu??elle a créé il y a plus de deux ans. Lors de l??installation du gouverneur de l??Adamaoua, « Gbassara » s??est produit à la résidence de Enow Abrams Egbe, le 25 février dernier. C??est lors de la célébration de la fête de la musique en juin 2009 que « Gbassara » s??est révélé au public de Ngaoundéré. Depuis lors, le groupe enchaîne des tournées à travers les villes de l??Adamaoua : Meiganga, Ngaoundal?? Et à chaque fois, le répertoire culturel Gbaya est revisité, servi et exploré. Mais le début de l??aventure ne fut pas facile. « J??ai puisé dans mon expérience de choriste et mes contacts personnels pour former l??équipe », révèle Marie Adiza. Les moyens du groupe proviennent pour le moment des cotisations et contributions de la promotrice. Les quinze « volontaires » se sacrifient pour honorer les répétitions trois fois par semaine à la résidence de la présidente au quartier Haut Plateau. « Nous utilisons des instruments et percussions traditionnelles de notre patrimoine culturel, mixées aux sonorités modernes », précise-t-elle, ajoutant que quelques dames ont accepté d??apprendre au groupe des chansons d??antan. « Vincent Tassona qui a fait des recherches sur les pas et rythmes gbaya nous aide aussi. Et Jean Nestor Abbo a offert deux tam-tams de percussions », ajoute-t-elle. En plus de la danse, ce groupe organise des pique-niques et soirées dans des villages gbaya pour les contes, devinettes, conseils et causeries éducatives. « Gbassara » en gbaya signifie à la fois un grand appel ou un oiseau, très intelligent, qui annonce un événement heureux ou malheureux. Le groupe s??arrime bien à son acronyme pour préserver la culture Gbaya. Et lance enfin un appel aux élites pour le soutenir.

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