Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, estime que les politiques européens adoptent un comportement absurde en refusant de réparer l’équipement du gazoduc Nord Stream 1.
« Si les Européens adoptent absurdement la décision par laquelle ils refusent de desservir leur équipement – plus précisément l’équipement qui appartient à Gazprom, mais qu’aux termes du contrat, ils doivent desservir – ce n’est pas la faute de Gazprom, c’est la faute des politiques qui ont pris la décision sur les sanctions », a-t-il indiqué dans une interview dont un extrait est publié dans sa chaîne Telegram par le journaliste Vladimir Soloviov.
Selon Dmitri Peskov, « ce sont ces politiciens à la manque qui font mourir leurs citoyens d’accidents vasculaires lorsqu’ils voient les factures d’électricité« . « Et quand il va faire plus froid, la situation va empirer », a-t-il noté.
Il a souligné que Gazprom effectuait des travaux de maintenance sur Nord Stream dans les délais prévus par le règlement, car il se souciait de la sécurité des livraisons.
Depuis le 27 juillet, le gazoduc Nord Stream 1 ne fonctionnait qu’à 20% de sa capacité maximale en raison de l’arrêt de plusieurs turbines à gaz. L’une d’elles, fabriquée par Siemens Energy au Canada, a été envoyée à Montréal pour réparation, mais en raison de sanctions d’Ottawa contre Moscou, le fabricant a d’abord refusé de retourner l’équipement réparé en Allemagne, avant de revenir sur sa décision face aux demandes répétées de Berlin.
Cependant, la turbine reste à présent bloquée en Allemagne parce que Gazprom ne possède pas le paquet intégral de documents permettant son transport et sa réparation. Les autres turbines de Nord Stream 1 ont été arrêtées dans l’attente de travaux de maintenance par les spécialistes de Siemens.
Dans la nuit du 31 août, Gazprom a entièrement stoppé les livraisons par le gazoduc pour assurer le service de l’unique système de pompage restant.