Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a demandé d’organiser une réunion du groupe de Visegrad (la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque) afin d’évoquer la situation à la frontière polono-biélorusse, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Müller.
« [Mateusz Morawiecki] participera demain à une nouvelle réunion du groupe de Visegrad à Budapest. Le premier ministre a demandé de convoquer le Groupe en raison de la situation géopolitique actuelle. Cette semaine, il se rendra dans plusieurs autres pays », a-t-il annoncé sans avoir précisé de quels États il s’agissait. « Nous commençons par les pays de notre région qui sont les plus menacés par ces répercussions géopolitiques », a-t-il ajouté.
Mateusz Morawiecki s’est rendu dimanche en Lettonie, en Lituanie et en Estonie pour évoquer la crise migratoire à la frontière biélorusse. Selon lui, les événements actuels font partie d’une guerre hybride qui inclut également la situation en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie.
Pour rappel, la crise migratoire, qui sévit à la frontière entre la Biélorussie et la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, s’est exacerbée le 8 novembre. Quelques milliers de personnes se sont approchées de la frontière polonaise du côté biélorusse et refusent de quitter la zone frontalière. Certains d’entre eux ont essayé de pénétrer sur le territoire polonais en cassant une barrière de fil barbelé. L’UE accuse Minsk d’exacerber le conflit et appelle à imposer des sanctions contre la Biélorussie. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que c’est l’Occident qui était responsable de cette situation, car c’est à cause de sa politique que des milliers de gens étaient aujourd’hui obligés de fuir leur pays en guerre.