Une attaque spectaculaire contre le palais présidentiel tchadien révèle la fragilité inquiétante des régimes militaires au Sahel. Un événement qui pourrait avoir des répercussions jusqu’aux frontières du Cameroun.
Des versions officielles qui ne tiennent pas debout
Les explications du gouvernement tchadien soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Le porte-parole Abdelrahmane Koulamallah évoque des assaillants armés de machettes, quand les témoignages parlent d’une opération militaire coordonnée.
Les investigations de 237online.com révèlent un malaise profond au sein de l’armée tchadienne. La légitimité de Mahamat Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis la mort de son père en 2021, est de plus en plus contestée, y compris dans les rangs militaires.
Cette attaque intervient dans un contexte régional explosif, alors que les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger peinent déjà à maintenir leur autorité. La position stratégique du Tchad dans la lutte contre le terrorisme rend son instabilité particulièrement préoccupante pour tous ses voisins.
L’absence de réformes démocratiques concrètes et la concentration du pouvoir entre les mains d’une élite militaire font craindre une contagion de l’instabilité dans toute la sous-région.