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Le calvaire d’une veuve camerounaise : Des tribunaux à la cellule

Macheula Beatrice

La scène se déroule au Cameroun, plus précisément à Douala. Une veuve, Macheula Béatrice, épouse de feu Tchiengang Jean, un homme d’affaires respecté, est traînée devant les tribunaux par la première épouse de son défunt mari, Tchikamen Louise. Ce drame familial qui ébranle la communauté locale pose des questions fondamentales sur le mariage, l’héritage et la justice au Cameroun.

Un amour mis à l’épreuve

Béatrice, deuxième épouse du défunt, a dédié sa vie à son mari, l’aimant et prenant soin de lui jusqu’à son dernier souffle en janvier 2023. Louise, la première épouse, avait quitté le foyer conjugal pendant plus de 10 ans avant de revenir suite à la mort de leur époux commun. Sa réapparition est marquée par une offensive judiciaire implacable visant à disqualifier le mariage de Béatrice, sous prétexte d’irrégularités.

Un marathon judiciaire

Les derniers mois ont été une épreuve pour Béatrice, confrontée à une série de procédures judiciaires. Arrêtée une première fois par les gendarmes, elle a passé plusieurs jours en détention, baladée de brigade en brigade, de parquet en parquet. Malgré sa libération provisoire, elle fut à nouveau arrêtée. Grâce à une mobilisation importante sur les réseaux sociaux et sur 237online.com, Béatrice a finalement été libérée. Cependant, elle reste sous la menace de nouvelles procédures judiciaires.

Un héritage en jeu

Au cœur de ce conflit familial : l’héritage laissé par feu Tchiengang Jean. Le litige est exacerbé par le fait que Béatrice a été la seule à veiller sur lui durant ses deux derniers mois de vie à l’hôpital Laquintinie de Douala, une présence constante à son chevet qui contraste avec l’absence de Louise.

La première audience est prévue pour le 1er août 2023. Malgré son calvaire, Béatrice espère enfin pouvoir faire son deuil et donner un semblant de normalité à la vie de ses enfants, perturbés par la bataille juridique autour de l’héritage de leur père.

C’est une histoire qui met en lumière la complexité des affaires de succession et les difficultés rencontrées par certaines femmes au Cameroun. Dans un contexte socioculturel déjà difficile, il est essentiel de sensibiliser davantage sur ces problématiques et de plaider pour une justice plus équitable.

Paulin Ndjock, 237online.com

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