En ce début de rentrée scolaire, les établissements usent de tous leurs charmes pour séduire des parents, victimes d??une crise qui avait déjà frappée à leur porte bien avant celle que nous subissons aujourd??hui. Il faut dire que, entre manger et instruire le choix bien que cornélien est quelquefois vite fait. Paradoxalement, la rentrée scolaire coûte de plus en plus chère. Tenez par exemple, pour inscrire un enfant de trois ans à la maternelle, il faut prévoir entre 70 et 150 milles francs voire plus. Pour le primaire, entre 50 et 70 mille et le secondaire peut vous coûtera jusqu??à 200mille francs. A cela il faut ajouter les frais de fournitures. Une fois dans le supérieur, il faut
compter entre 100 mille et plus d??un million de nos francs. Du coup, l??école est plus un investissement risqué qu??une institution destinée à instruire ; d??où le choix de certains parents d??envoyer leurs enfants à l??étranger travailler ou encore d??inscrire les plus jeunes dans des établissements clandestins délabrés qui leur proposent des prix très bas. Cette politique d??écrémage est une catastrophe pour l??économie camerounaise car elle favorise la croissance du secteur informel et le manque de personnel qualifié pouvant satisfaire les attentes des employeurs. Il ne s??agit pas pour nous de demander la gratuité de l??école, ce qui serait somme toute utopique mais bien de réguler ce secteur et accorder des aides aux plus démunis et d??arrêter d??affirmer que « l??école c??est pour les riches. » Monique ngo issanda, 237online.com