La visite de Macron en Russie peut faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk

Minsk

Paris, à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron à Moscou, voit la possibilité de faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk, a annoncé lundi dans une interview au Washington Post l’ambassadeur de France aux États-Unis, Philippe Etienne.

« En ce qui concerne les sujets qui seront discutés non seulement à Moscou, mais aussi à Kiev, alors la France et l’Allemagne sont les médiateurs dans crise au Donbass et les membres du format Normandie avec l’Ukraine et la Russie, nous voyons ici une possibilité probable d’avancer, à partir de la première réunion des conseillers [des dirigeants des pays du format Normandie, ndlr], qui a eu lieu à Paris il y a deux semaines », a-t-il répondu, quand on l’interrogeait sur les sujets qu’Emmanuel Macron envisageait d’aborder lors de sa réunion avec Vladimir Poutine, qui doit avoir lieu lundi à Moscou.

Les pourparlers entre les conseillers politiques au format Normandie (Russie, Allemagne, France, Ukraine) ont eu lieu mercredi le 26 janvier à Paris, au palais de l’Élysée. Cette première rencontre en présentiel des négociateurs des quatre pays depuis plus d’un an a duré huit heures et demie. Les parties se sont mis d’accord de poursuivre les discussions dans deux semaines à Berlin. Le chef de la délégation russe, le chef adjoint de l’administration présidentielle Dmitri Kozak, en faisant le bilan des pourparlers lors d’une conférence de presse, a dit qu’il n’y avait pas de quoi se vanter. Il a noté que les pays devraient exclure toutes les divergences sur la mise en œuvre des accords de Minsk, alors seulement le format serait efficace pour régler le conflit.

Comme l’a dit plus tôt le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, les visites de Macron à Moscou le 7 février puis à Kiev le 8 février s’inscriront dans la continuité des efforts de Paris pour désamorcer la situation autour de l’Ukraine. De plus, ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron ont eu trois conversations téléphoniques à ce sujet: les 28 et 31 janvier, et le 3 février.

Ces derniers temps, l’Ukraine et plusieurs pays occidentaux ont de nouveau accusé la Russie de préparer une agression dans le Donbass, où un conflit armé interne oppose depuis 2014 Kiev aux Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk qui ont proclamé leur indépendance. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a qualifié ces affirmations d’exacerbation infondée des tensions, soulignant que la Russie ne présentait de menace pour personne. Dans le même temps, il estime possible des provocations de la part de l’Ukraine pour justifier les accusations formulées et a averti que les tentatives de régler la crise par la force auraient les conséquences les plus graves.

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