Les autorités de la Suède et de la Finlande doivent démontrer clairement leur renoncement au soutien au terrorisme afin de rejoindre l’Otan. C’est ce qu’a annoncé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
« Ils ont débattu de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan. Le président Erdogan a déclaré que les préoccupations de la Turquie concernant l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan s’appuyaient sur des exigences légitimes. Le président Erdogan a souligné que les deux pays devaient démontrer clairement leur renoncement au soutien au terrorisme, lever leurs sanctions contre la Turquie et faire preuve de leur solidarité avec l’Alliance« , a annoncé à la presse le cabinet du président turc.
Jens Stoltenberg a souligné de son côté que « les attentes de la Turquie, membre clé de l’Otan, devraient être respectées ».
Les ambassadeurs de Finlande et de Suède auprès de l’Otan, Klaus Korhonen et Axel Wernhoff, ont officiellement remis le 18 mai au secrétaire général, Jens Stoltenberg, les demandes d’adhésion de leurs pays à l’Alliance. Recep Tayyip Erdogan a déclaré le 18 mai qu’Ankara ne soutiendrait pas les candidatures des deux pays pour entrer au sein de l’Otan tant qu’ils n’auraient pas défini leur attitude envers les organisations que la Turquie considère comme terroristes, notamment le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le 21 mai, il a indiqué que la Turquie soutiendrait l’adhésion de ces deux pays s’ils se montraient solidaires avec Ankara et partageaient ses préoccupations sécuritaires. Le président turc a également souligné que les rencontres de la délégation turque avec les représentants finlandais et suédois ne s’étaient pas déroulées au niveau attendu.
