La Hongrie s’oppose à l’embargo sur les livraisons de gaz russe et estime que l’Union européenne ne devrait pas imposer de sanctions contre Gazprombank. Cela a été annoncé mercredi par le ministre hongrois des Affaires étrangères et des relations économiques extérieures, Péter Szijjarto, lors d’une conférence de presse après une réunion à Budapest avec ses collègues de quatre États d’Europe centrale: l’Autriche, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.
« La position de la Hongrie est claire: nous ne voulons même pas discuter de l’embargo sur le gaz », a-t-il déclaré à propos des discussions en cours à Bruxelles sur des sanctions supplémentaires contre la Russie en raison des événements en Ukraine.
M. Szijjarto a également noté que l’un des membres de l’UE avait proposé d’imposer des sanctions contre Gazprombank, via lequel sont effectués les paiements pour les livraisons de gaz russe à l’Europe. « Nous avons résolument indiqué que nous ne pouvions soutenir aucune liste de sanctions qui pourrait concerner Gazprom ou Gazprombank, parce qu’une telle décision implique clairement un arrêt immédiat de l’approvisionnement en gaz », a expliqué le ministre hongrois des Affaires étrangères.
« Nous dépendons du gaz russe dans nos activités, il est donc évident que nous ne pouvons pas soutenir ce genre de décision », a souligné M. Szijjarto.
En septembre dernier, la société hongroise MVM a conclu avec Gazprom deux contrats à long terme prévoyant la fourniture d’un total de 4,5 milliards de m3 de gaz par an via gazoduc à travers la Serbie et l’Autriche, en contournant l’Ukraine. L’accord a une durée de 15 ans et peut être révisé 10 ans après le début de la mise en œuvre.
