Les autorités françaises ont gelé 22 milliards d’euros des fonds de la Banque centrale de Russie, ainsi que les comptes et les biens immobiliers des particuliers tombés sous les sanctions antirusses des pays occidentaux, a annoncé dimanche le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
« Nous avons immobilisé 22 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale russe, nous avons immobilisé 150 milliards d’euros de particuliers immobiliers de crédits en France dans des établissements français », a déclaré le ministre à la station de radio RTL. Selon lui, sur le territoire français a été gelé l’immobilier d’une valeur totale de « un demi-milliard d’euros », appartenant à environ 30 Russes.
« Depuis que nous avons mis en place cette force pour la première fois dans l’histoire du ministère des Finances ont créé le centre, qui rassemble des centaines d’agents du service de renseignement financier Tracfin, du trésor, de la douane et de la direction générale des finances publiques, c’est près d’un milliard d’euros, 850 millions d’euros plus précisément, qui ont été immobilisé de biens, des avoirs d’oligarques russes sur le territoire français, 22 milliards d’euros des fonds de la Banque centrale », a-t-il déclaré.
M. Le Maire a précisé que le gel des biens immobiliers n’impliquait pas l’aliénation des biens en faveur de l’État. Il s’agit d’empêcher les propriétaires de la revendre ou de l’utiliser à des fins lucratives. « Pour qu’ils soient saisis, il faut qu’il ait une infraction pénale », a précisé le ministre, citant en exemple le cas de la confiscation de l’un des yachts, dont le propriétaire, selon lui, a tenté de le faire sortir des eaux françaises en violation des sanctions européennes, ce qui constitue une infraction pénale.
Le 24 février, le président russe, Vladimir Poutine a annoncé la tenue d’une opération militaire spéciale en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des républiques du Donbass. En réponse à cela, les pays occidentaux ont imposé des sanctions à la fois personnelles et sectorielles, y compris celles relatives à la dette publique et au secteur bancaire russe et de nombreuses entreprises privées ont décidé de suspendre leurs activités en Russie ou de se retirer complètement des projets russes et de refuser d’y investir.