La crise ukrainienne a été provoquée par la politique pratiquée par l’Occident à l’égard de la Russie lorsqu’il a réalisé que celle-ci ne « serait pas obéissante », a déclaré ce samedi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l’ouverture de la finale du volet International dans le cadre du concours Leaders de Russie.
« Cela est sans rapport avec l’Ukraine. C’est le point culminant de la politique que l’Occident pratiquait depuis le début des années 1990, après avoir compris que la Russie ne serait pas obéissante et qu’elle avait son opinion. Non pas parce que nous voulons être constamment bagarreurs, mais parce que nous avons notre histoire, nos traditions, notre propre compréhension de l’histoire de nos peuples et notre propre vision de la façon de garantir notre sécurité et nos intérêts dans ce monde », a-t-il expliqué.
Toujours selon Sergueï Lavrov, lorsque l’Occident l’a compris, il a tenté de ralentir le développement de la Russie. « C’est dommage, car depuis l’arrivée au pouvoir du président Poutine, depuis le début des années 2000, nous étions ouverts à l’Occident, nous étions prêts à coopérer sous différentes formes, jusqu’à celles que le président a qualifiées de proches et d’alliées. Ce qui malheureusement n’a pas fonctionné. »
Sergueï Lavrov a constaté également qu’il n’avait pas été possible d’établir des relations entre la Russie et l’Otan. « Nous avons proposé de nombreuses fois de signer des ententes sur un pied d’égalité et d’assurer la sécurité en partant du principe que personne ne devrait garantir la sienne au détriment de celle d’autrui. »
Selon lui, le développement de l’économie s’est également avéré impossible, étant donné que l’UE « a évolué vers une dépendance totale de l’Alliance de l’Atlantique Nord et des États-Unis ». « La preuve la plus éclatante en est le sort du Nord Stream 2. Quand, finalement, même l’Allemagne, qui a défendu jusqu’au bout son intérêt dans ce projet, s’est vu dire: « C’est contre vos intérêts ». On lui a expliqué outre-Atlantique en quoi consistaient les intérêts de la République fédérale d’Allemagne et du peuple allemand », a souligné Sergueï Lavrov.