L’Ukraine et la Russie peuvent, dans le cadre de négociations de paix, arriver à un compromis sur presque toutes les questions, excepté le statut de la Crimée et des Républiques du Donbass, a déclaré ce dimanche David Arakhamia, chef du groupe parlementaire du parti Serviteur du peuple (au pouvoir) et membre de la délégation ukrainienne aux négociations avec la Russie, dans une interview à la chaîne Fox News.
Interrogé sur les perspectives d’un progrès aux négociations, il a souligné que ces dernières avançaient lentement, mais qu’un « certain progrès avait été enregistré« . « Les seuls points sur lesquels il est pratiquement impossible de s’entendre sont la Crimée et les soi-disant Républiques que nous devons, sur insistance de la Russie, reconnaître comme indépendantes. C’est inacceptable » pour l’Ukraine, a-t-il affirmé.
Alexeï Polichtchouk, directeur du Deuxième département de la CEI au ministère russe des Affaires étrangères, a précédemment indiqué que l’appartenance de la Crimée à la Russie était un axiome et non une condition aux négociations avec la délégation ukrainienne.
Le premier volet des négociations russo-ukrainiennes s’est tenu le 28 février dans la région de Gomel, en Biélorussie. La délégation russe y était dirigée par le conseiller du président, Vladimir Medinski. Le deuxième volet a eu lieu le 3 mars dans la forêt de Belovej. Vladimir Medinski a qualifié de progrès significatifs les accords intervenus avec la délégation ukrainienne. Moscou et Kiev ont notamment réussi à s’entendre sur l’organisation de couloirs humanitaires pour les civils.