La quatrième édition de cette manifestation culturelle débute véritablement ce jour à Douala. Il y avait eu, comme un avant-goût, comme pour chauffer la voix, cette soirée spéciale organisée en l??honneur des journalistes et animateurs, au cabaret Mélodies d??Antan d??Henri Njoh. Les ouvriers de l??information chantaient à l??occasion d??un show live, très convivial. Histoire de les impliquer un peu plus sur le concept. Et ça a marché. Comment ne pas rappeler aussi ce débat concert, où des musiciens interprètent des titres et expliquent lors d??un échange franc, le pourquoi du comment de la musique jouée, avec pour objectif avoué, l??apprentissage de l??écoute musicale avec les terminologies et sensibilité
qui vont avec. Et aussi cette conférence de presse tenue jeudi dernier au cercle municipal de Douala, où on décèle tout de même quelques difficultés à tenir la route, à impliquer le maximum de Camerounais sur ces « Journées camerounaises de la musique ». Même si Dinaly la promotrice, et son comité d??organisation le croient dur comme fer : cette année encore, les choses vont bien se passer, et les artistes annoncés vont être de la fête. Une bonne brochette est d??ailleurs annoncée pour le concert de samedi 19 décembre prochain au stade Mbappe Leppe, en apothéose : Esa, K-Tino, Ntoumba Minka, Nkotti François, Tsimi Toro, X Maléya, Valséro, Bantou Po Si, Nkoutchouam Mbada, etc. Mais la particularité des JCM 2009, c??est bien cet hommage que le comité d??organisation rend aux voix féminines, et particulièrement à la diva Charlotte Mbango, décédée à Paris en mai dernier. « Choisir cette quatrième édition pour rendre hommage aux grandes voix féminines camerounaises c??est toujours faire l??histoire des JCM : établir un rapport étroit entre les musiciens du Cameroun. Ceux et celles qui nous ont quittés. Ceux et celles qui restent pour continuer à raviver un devoir de mémoire », explique le comité d??organisation. Au menu aussi, hormis le grand concert live de samedi, des rencontres professionnelles avec pour thème : « Les métiers de la musique et la technologie du son » ; un débat télévisé sur les affres de la piraterie et le combat à mener. Sans oublier un arrêt sur des initiatives de promotion des disques originaux, telles que Culture Mboa ou encore Shunt Records.
Alain TCHAKOUNTE, CT