Le SDF (Social Democratic Front) est une formation politique camerounaise fondée en 1990 par l’actuel président national, John Fru Ndi.
Depuis sa création, le parti a été un acteur majeur de la vie politique du Cameroun, mais aujourd’hui, il est en crise. Le vice-président régional du SDF pour le centre, Parfait Mbvoum, a confirmé son exclusion du parti par John Fru Ndi. Cette décision, qui intervient après une réunion du Comité exécutif du SDF, a également concerné 33 autres cadres du parti.
Une pseudo-décision
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Parfait Mbvoum a qualifié la décision de « pseudo-décision » et a appelé les membres du parti à se concentrer sur l’affaire Martinez Zogo, du nom de ce journaliste assassiné dans des circonstances mystérieuses. « Le SDF ne doit pas être le centre de la diversion au moment où toutes les énergies sont concentrées sur la manifestation de la vérité », a-t-il écrit.
Une crise de leadership
Cette exclusion intervient dans un contexte de crise de leadership au sein du SDF. Depuis plusieurs mois, des cadres du parti réclament le départ de John Fru Ndi, qui est à la tête du parti depuis plus de 30 ans. Selon eux, le leader historique du SDF a perdu toute crédibilité et ne représente plus les aspirations des Camerounais. Pour sa part, John Fru Ndi a toujours affirmé qu’il restera à la tête du parti tant que les militants le voudront.
L’affaire Martinez Zogo
L’affaire Martinez Zogo est devenue un sujet de préoccupation majeur pour les Camerounais, qui réclament justice pour le journaliste assassiné. Le corps de Martinez Zogo a été retrouvé mutilé. Depuis lors, l’enquête sur sa mort n’a pas encore abouti et plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’inertie des autorités.
Un avenir incertain pour le SDF
La crise au sein du SDF et l’exclusion de Parfait Mbvoum et des autres cadres du parti sont des signes de plus en plus inquiétants pour l’avenir du parti. Les militants sont divisés et la crédibilité du SDF est mise à rude épreuve. Le parti est en train de perdre de son influence, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur l’avenir politique du Cameroun.
