Promoteurs, agents et syndics immobiliers devront désormais mettre la main au portefeuille. Depuis le 1er janvier, l’obtention des agréments et cartes professionnelles est devenue payante, pour des sommes atteignant 1,5 million de FCFA. Une mesure controversée qui fait craindre une hausse des loyers.
C’est l’article 30 de la nouvelle loi de finances qui instaure ce changement. Alors qu’auparavant, ces documents étaient délivrés gratuitement et « à vie » pour les promoteurs. Le gouvernement entend ainsi renflouer ses caisses et lutter contre les acteurs peu scrupuleux.
Des professionnels sur la défensive
Du côté des professionnels, cette inflation du coût des agréments passe mal. « Moins de 40 promoteurs sur 265 disposent des titres fonciers requis » dénonce Alain Moungang, président de l’APIC. Qui craint aussi que ces frais exorbitants ne soient répercutés sur les loyers, notamment à Douala et Yaoundé.
Le secteur immobilier devra donc s’adapter à cette réglementation coûteuse, sous peine de voir fleurir les constructeurs illégaux. Au détriment des locataires, qui attendent déjà 100 000 logements sociaux promis par le chef de l’Etat…