Marine Le Pen a affirmé n’attendre « absolument rien » de l’annonce post-grand débat d’Emmanuel Macron, deux jours avant la présentation de son manifeste sur l’Europe, dont Le Parisien dévoile quelques éléments.
« Je ne crois pas du tout que les cahiers de doléances et les débats citoyens permettent de tirer un bilan des préoccupations des Français. La manière dont cela a été organisé, le fait que les questions étaient contraintes : tout a été précisément fait pour qu’aucune revendication ne puisse véritablement émerger », a affirmé la chef de file du Rassemblement national (ex-FN) dans un entretien publié samedi soir par le quotidien sur son site internet.
« Une responsabilité nationale de l’entreprise »
« Une très large majorité des Français sont pour le RIC (référendum d’initiative citoyenne). C’est drôle mais cela n’apparaît pas dans le rendu du grand débat ! Les Français ne veulent plus d’immigration supplémentaire. C’est drôle mais là non plus ! », a ajouté la finaliste de la dernière élection présidentielle.
Dans son projet européen, Marine Le Pen défend une « responsabilité nationale de l’entreprise (RNE) », calculée en fonction de l’embauche d’une main-d’oeuvre nationale ou du refus de délocaliser, et qui conditionnerait l’accès aux marchés publics.