Ghana

Ghana : De la prospérité à la précarité, le dur réveil de l’élève modèle

Afrique

Le Ghana, longtemps célébré comme un bastion de stabilité et de bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, traverse une crise économique sans précédent. L’effet dévastateur combiné de la pandémie du COVID-19 et de la guerre en Ukraine a plongé ce pays dans un cycle d’endettement sans fin. En réponse, le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé un prêt de trois milliards de dollars pour aider à stabiliser l’économie du pays.

Un souffle nouveau avec le prêt du FMI

Ce prêt, étalé sur trois ans, a pour but de restaurer la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette du Ghana, tout en instaurant des réformes pour renforcer la résilience de l’économie. Cette approbation du FMI intervient après des mois de négociations depuis décembre 2022, lorsque le Ghana a reconnu son incapacité à rembourser ses dettes.

La dette du Ghana : Un défi à l’intérieur et à l’extérieur

Avec une dette de 58 milliards de dollars, représentant 105 % de son PIB, le Ghana est l’un des pays les plus endettés du continent. Mais au-delà de la dette extérieure, une grande partie de la dette publique du Ghana est détenue par les banques commerciales internes.

Un revers pour « le Ghana sans aides »

La situation actuelle est une déception pour le président Nana Akufo-Addo, qui a bâti sa popularité sur le slogan « le Ghana sans aides ». Cette déclaration marquait l’aspiration du Ghana à l’indépendance économique vis-à-vis des nations riches. Cependant, avec le nouveau prêt du FMI, le Ghana est contraint de réintégrer le cycle de la dette et de l’austérité.

Un modèle affecté par le COVID-19 et la guerre en Ukraine

Pendant longtemps, le Ghana a été perçu comme un modèle de stabilité et de bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest. Avec d’importantes réserves de ressources naturelles comme l’or, le pétrole, et le gaz, et une position de puissance agricole, le Ghana a attiré de nombreux investissements étrangers. Cependant, l’impact du COVID-19 et la guerre en Ukraine ont fragilisé l’économie du pays, entraînant une inflation élevée et une dévaluation de la monnaie locale.

Le sommet de Paris : Une lueur d’espoir

En juin, un sommet organisé à Paris discutera des solutions à la crise de la dette des pays pauvres. La France espère instaurer de nouveaux mécanismes de solidarité pour soutenir la transition écologique des pays les plus vulnérables. La Chine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et l’envoyé de la Maison Blanche pour le climat, John Kerry, sont attendus à cette conférence.

Alors que la situation du Ghana est critique, l’issue de ce sommet pourrait apporter un nouvel espoir.

Pauline M’bemba / 237online.com

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