Génocide au Cameroun : La classe politique et la société civile se divisent sur la question

Sébastien Nadot

Au parlement français, le député français Sébastien Nadot a coutume d’user de sa liberté de parole et de ton dans son rôle de contrôle gouvernemental.

En parlant il y a quelques jours d’un probable génocide au Cameroun, il y a une urgence à l’alerte. « Le fait est que pour avoir travaillé comme en tant qu’historien, avec un regard historien, le génocide au Rwanda, le fait est que les signaux avant-coureurs –parce qu’il en a eu de nombreux au Rwanda-étaient assez ressemblant avec la situation qu’on trouve aujourd’hui au Cameroun », darde l’élu du peuple français. Pour pousser un peu plus loin le bouchon, il met en exergue les exactions en court dans les deux régions pour donner du contenu à sa prédiction d’un génocide en vue au Cameroun. « Des exactions comme il peut y avoir, où on ne sait pas exactement quelles sont les responsabilités, à quel niveau de l’Etat il peut y avoir des responsabilités.

En instrumentalisant les ethnies contre d’autres ethnies, on a une situation qui peut tout à fait déraper désormais. Moi, c’est vraiment mon inquiétude quand je regarde de manière un peu extérieure la situation au Cameroun. C’est pour cela que je suis vraiment dans l’indignation que la France n’ait pas un regard plus historique de la situation, et finalement se dise : compte tenu des expériences passées, il y a quelque chose d’extrêmement fort, de mise en lumière, d’appels à la retenue, pas de communiqués insipides, par rapport à une situation qui peut déraper à tout moment maintenant », assène-t-il dans ce sens.

Cette vision des choses depuis Paris, est suffisamment préoccupante. Des propos ce parlementaire, le Cameroun serait-il au bord du gouffre, tous les signaux au rouge alors qu’en interne tout le monde est dans l’insouciance ? Si par exemple Shanda Tonme a adressé une lettre au député pour protester et pour l’inviter au Cameroun, la classe politique y va selon sa sensibilité tout comme au sein de la société civile.

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