En ces temps de troubles mondiaux, il semble que la « grande » France, réputée pour être le pays des droits de l’homme, trouve refuge dans les pratiques qu’elle a si souvent critiquées. Comme dans un tour de magie sombrement ironique, la nation qui a pour habitude de donner des leçons de démocratie à l’Afrique se retrouve à emprunter une page du même livre qu’elle juge sévèrement.
Dans un communiqué officiel publié le 2 juillet 2023, le Ministère de l’Intérieur français a annoncé des mesures exceptionnelles pour contrôler les récentes émeutes qui ont mis le pays à feu et à sang. Le plus surprenant, c’est l’introduction de restrictions sur l’accès à internet dans certains quartiers spécifiques pendant les heures nocturnes. Cette action, motivée par le désir de prévenir l’utilisation abusive des réseaux sociaux pour coordonner des actions illégales et inciter à la violence, est d’un ridicule saisissant.
Au Cameroun, nous avons été témoins de communiqués similaires de la part de notre propre gouvernement lors de périodes de troubles. C’est d’ailleurs à ces moments-là que la France, championne autoproclamée des droits de l’homme, se précipite pour dénoncer la répression de la liberté d’expression. Pourtant, aujourd’hui, c’est elle qui, sous le couvert de la sécurité publique, réprime les mêmes libertés qu’elle prétend défendre.
La France se prépare également à jouer les super-héros en Ukraine, malgré la réalité du chaos qui secoue ses propres rues. Il semble que le proverbe « Charité bien ordonnée commence par soi-même » soit oublié dans la fièvre des troubles. Ce pays qui se prétend berceau des droits de l’homme se retrouve confronté à une crise d’identité en matière de démocratie et de liberté. Cette situation ironique révèle au grand jour l’hypocrisie latente au cœur de la politique française.
Cela ne fait que souligner l’importance de l’auto-réflexion avant de donner des leçons de morale. Aucun pays n’est parfait, et chaque nation a ses propres défis à relever. Ainsi, plutôt que de jouer au gardien autoproclamé des droits de l’homme, la France ferait mieux de se concentrer sur la résolution de ses propres problèmes internes.
Achille Ngono, 237online.com
Remarque : L’article ci-dessus est une opinion personnelle de l’auteur, il n’a pas été écrit avec l’intention de dénigrer ou de porter atteinte à la réputation de la France. Il vise plutôt à souligner les contradictions et l’ironie de certaines politiques en période de troubles. Il est essentiel de comprendre que chaque nation a ses propres défis à relever et que la critique constructive peut conduire à des améliorations significatives pour tous.