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L'ouverture sur le Cameroun

Festival : l'Afrique dans toute sa splendeur à Alger

Le 2e Festival culturel panafricain d??Alger (Panaf) a déployé samedi pour son lancement une impressionnante parade populaire. Entre 15.000 et 20.000 personnes, voire plus rassemblées dans les rues d??Alger, précisément le long de l??artère menant de Fatouri à Bab el Ouel, sur les bords de la Méditerranée. De l??avis même de ses habitants, la capitale algérienne a rarement

connu pareille effervescence. Pendant plus de quatre heures, le 2e Festival culturel panafricain d??Alger (Panaf), tenu 40 ans après la première édition en 1969, a déployé une parade populaire qui a fait sortir de leurs domiciles des milliers d??Algérois.Sur une distance d??au moins quatre km, les différentes délégations des pays du continent associées à cet événement se sont laissé entraîner dans une exhibition époustouflante de leurs identités culturelles spécifiques. Une saga à nulle autre pareille pour une manifestation qui s??est voulue fédératrice des sensibilités culturelles et artistiques d??une Afrique déterminée à conquérir sa place dans le concert des nations. Au lieu des 48 initialement annoncées, c??est finalement 51 délégations qui se sont donné rendez-vous en Algérie, aux frais du gouvernement algérien qui n??a pas lésiné sur les moyens pour rendre la fête historique.Selon les estimations du festival, le budget tourne autour de 40 milliards F. « Le Panaf, c??est comme une exposition de Picasso. Il y en a deux dans la vie », a commenté le Pr. Ahmed Ben Naoum, enseignant de sociologie et d??anthropologie à l??université de Perpignan en France. En 1969, il avait vécu de bout en bout la première édition du festival. 40 ans après, il continue d??en ressasser les souvenirs. « J??avais 21 ans. Je venais de terminer mes études à l??université. Il y avait très peu de cadres et on avait été recrutés comme attachés de presse au ministère de la Communication. C??était 15 jours de folie, une fiesta immense », confie-t-il.Certes, le contexte aujourd??hui est différent. A l??époque, la majorité des pays africains accédaient à l??indépendance. Mais l??intensité du Panaf 2009 comporte aussi une charge émotionnelle singulière. En dehors des 51 délégations participantes, la parade de samedi a fait défiler les 53 pays membres de l??Union africaine (UA). A la tribune officielle dressée à côté du siège de la wilaya (préfecture) d??Alger, face au port, la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi, était entourée de ses collègues, dont Ama Tutu Muna qui associait à sa délégation l??ambassadeur du Cameroun en Algérie, Claude Joseph Mbafou. La présence du président de la Commission de l??UA, Jean Ping, témoignait, à n??en point douter, de l??intérêt accordé par l??organisation à cette fête.Ce festival est présenté comme un événement continental et intercontinental. Les Etats-Unis et le Brésil en sont les invités d??honneur. Contrairement à ses prévisions qui tablaient sur 250 journalistes étrangers, le comité d??organisation se retrouve débordé par les demandes d??accréditation des professionnels du continent qui n??arrêtent pas de débarquer à Alger. L??événement mobilise les grands médias internationaux.
Raphaël MVOGO, Cameroon Tribune

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